Selon une étude menée par l'University of Exeter publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, l'évolution d'infections plus graves ne serait pas nécessairement due à la multiplication rapide des bactéries.
Comme le soulignent les chercheurs, les humains et les animaux peuvent développer une résistance aux bactéries nocives (agents pathogènes) au fil du temps, aux antibiotiques ou aux vaccins, et il est généralement supposé que les agents pathogènes répondent en se multipliant plus rapidement.
Or, les chercheurs ont découvert que la virulence des agents pathogènes et les taux de réplication peuvent évoluer séparément. Ces derniers croient que, lorsque la résistance se propage chez les espèces hôtes, la virulence peut être stimulée par d'autres moyens, tels que la manipulation du système immunitaire de l'hôte.
Les chercheurs ont analysé la propagation de bactéries appelées Mycoplasma gallisepticum parmi les ailerons domestiques, un exemple rare d'évolution d'une bactérie hôte bien étudiée dans laquelle l'humain n'est pas intervenu avec des antibiotiques ou des vaccins.
Les chercheurs soulignent ne pas comprendre comment les agents pathogènes évoluent en fonction de la résistance naturelle de l'hôte. Ces derniers croient que les agents pathogènes réagissent à la résistance de l'hôte (y compris aux vaccins) en augmentant leur taux de réplication, ce qui leur permet de transmettre plus rapidement à d'autres hôtes avant qu'ils ne soient libérés par leur hôte actuel.
Les chercheurs mentionnent avoir découvert que les agents pathogènes peuvent évoluer pour devenir plus virulents sans augmenter leur taux de réplication. Ces derniers émettent l'hypothèse que l'augmentation de la virulence constatée durant l'étude était due à une meilleure capacité de l'agent pathogène à manipuler le système immunitaire de l'hôte afin de générer les symptômes nécessaires à sa transmission.
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