dimanche 4 août 2019

Le cholestérol lumineux aiderait les chercheurs à lutter contre les maladies cardiaques

Selon une étude menée par Carnegie Institution for Science publiée dans Nature Communications, une technique récemment développée qui montre des complexes de protéines et de graisses obstruant les artères chez des poissons vivants aurait donné aux chercheurs un aperçu de la façon d'étudier les maladies cardiaques en action.

Selon les chercheurs, les molécules adipeuses, également appelées lipides, telles que le cholestérol et les triglycérides, circulent dans le système circulatoire grâce à une protéine appelée Apolipoprotéine B, ou ApoB. Ces complexes de lipides et de protéines s'appellent des lipoprotéines mais peuvent être plus communément appelés «mauvais cholestérol».

Parfois, comme le souignent les chercheurs, ce transport de graisse et de cholestérol s’arrête et s’enfonce dans les parois des vaisseaux sanguins, formant une accumulation dangereuse. Appelés plaque, ces dépôts rigidifient le mur d'une artère et empêchent le cœur de pomper du sang, ce qui peut éventuellement mener à une crise cardiaque.

Selon les chercheurs, identifier des moyens d'abaisser les taux de lipoprotéines formant des plaques dans le sang permettrait de sauver des vies. Or, ces derniers souligne qu'ApoB est un très grand complexe protéique, ce qui rend difficile l’étude à l’aide des techniques traditionnelles de recherche en biologie moléculaire

Les chercheurs ont mis au point le système LipoGlo, qui utilisait une ingénierie génomique de pointe pour marquer à ApoB un enzyme brillant similaire à celui qui éclaire les lucioles. Cela leur a permis de surveiller le mouvement des complexes ApoB chez le poisson zèbre larvaire. Leur approche est si sensible qu'elle peut être utilisée pour mesurer les lipoprotéines dans une gouttelette de sang presque microscopique, permettant ainsi aux chercheurs d'effectuer bon nombre des mêmes tests médicaux que ceux pratiqués sur l'humain chez de minuscules larves de poisson zèbre.

LipoGlo a permis aux chercheurs d’observer directement la concentration, la taille et la distribution des lipoprotéines dans des échantillons extrêmement petits de matériel, de manière à pouvoir élucider les moyens de combattre les risques de maladie cardiaque.

En utilisant ce système, les chercheurs ont également découvert un gène mystérieux appelé pla2g12b, qui a un impact énorme sur la taille et le nombre de lipoprotéines contenant ApoB. On ne sait toujours pas comment ce gène fonctionne exactement. Cependant, ces derniers soulignent que des recherches plus approfondies pourraient les aider comprendre pourquoi les maladies cardiaques sont courantes dans les familles ou indiquer une nouvelle stratégie pour contrôler le nombre de lipoprotéines dans le sang.

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