jeudi 18 octobre 2018

Nouvelles découvertes concernant la façon dont les neurones communiquent aux muscles

Selon une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs du Karolinska Institutet en Suède ont découvert un nouveau moyen par lequel les cellules nerveuses peuvent contrôler les mouvements. Dans une étude sur le poisson zèbre, les chercheurs révèlent que le contact entre les neurones et les muscles est plus dynamique qu'ils le croyaient auparavant. Selon ces derniers, les résultats peuvent ouvrir de nouvelles voies au traitement des lésions de la moelle épinière et de certaines maladies neurologiques.

Comme le mentionnent les chercheurs, la capacité de se déplacer délibérément est essentielle à la survie de toute vie animale et repose sur une interaction entre les muscles et le cerveau. Le site où les motoneurones et les cellules musculaires communiquent s'appelle la jonction neuromusculaire. C'est là que les neurones transfèrent des substances de signal pouvant être absorbées par les cellules musculaires pour les faire contracter.

Ce point de contact, la synapse, a longtemps été décrit comme un système relativement simple chez les vertébrés adultes, la molécule acétylcholine étant le neurotransmetteur le plus important. Cependant, les chercheurs ignoraient comment la communication étaient réellement effectuée et comment les motoneurones adultes pouvaient réagir aux dommages ou aux changements environnementaux.

Les chercheurs ont généré de nouvelles connaissances sur le fonctionnement de la jonction neuromusculaire. Selon ces derniers, leurs résultats montrent qu'il s'agit d'un système plus dynamique qu'ils le pensaient auparavant. Selon ces derniers, l'étude montre que la fonction des synapses neuromusculaires peut changer dans certaines conditions et dans certaines maladies afin d'affiner les mouvements

L'étude a été menée sur le poisson zèbre, qui est un système modèle courant dans la recherche neurobiologique. Les chercheurs ont révélé que des changements sous la forme d’une augmentation de l’activité physique et de lésions de la colonne vertébrale peuvent amener certains neurones moteurs adultes à passer de la production d’acétylcholine à la production d’un autre neurotransmetteur, le glutamate. Les chercheurs pensent qu'il s'agit de mieux contrôler les mouvements.

Les chercheurs croient que des études plus détaillées de la jonction neuromusculaire sont nécessaires, notamment chez l'homme. Une telle connaissance est importante, selon eux, car une communication défectueuse entre neurones et muscles peut provoquer des maladies graves, telles que la maladie neuromusculaire, la myasthénie grave.

Les chercheurs mentionnent, en terminant, qu'il existe également des preuves croissantes que la jonction neuromusculaire est impliquée dans les stades précoces de maladies telles que l'atrophie musculaire spinale (SMA) et la sclérose latérale amyotrophique (SLA), qui étaient auparavant considérées comme des maladies des motoneurones

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