lundi 1 octobre 2018

L'hormone FGF23 serait liée à des déficits structurels dans le cerveau

Une étude publiée dans PLoS ONE révèle que des chercheurs auraient découvert des mécanismes par lesquels des niveaux élevés d'une hormone appelée FGF23 peuvent réduire la santé du cerveau. En effet, selon ces derniers, des taux élevés de facteur de croissance des fibroblastes 23 (FGF23) étaient associés à des modifications structurelles des lobes frontaux du cerveau.Ils croient que des taux élevés de FGF23 conduisent à la calcification vasculaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique.

FGF23 est produit dans l'os. Normalement, le FGF23 agit dans les reins et les intestins pour réguler les taux de calcium et de phosphate dans le corps. Les chercheurs croient qu'il est augmenté chez les personnes qui suivent un régime alimentaire riche en phosphates, que l'on trouve souvent dans les aliments contenant des agents de conservation. Chez les personnes atteintes d'insuffisance rénale chronique ou chez celles qui consomment une alimentation riche en phosphates, il peut s'agir d'une calcification de leurs artères pouvant provoquer une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Selon les chercheurs, FGF23 pourrait être la raison.

Les chercheurs voulaient avoir si le FGF23 pouvait causer des problèmes cérébraux chez les personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaires élevés, tels que l'hypertension, le diabète ou l'hypercholestérolémie. L'idée était de déterminer si un taux élevé de FGF23, présent chez les personnes n'ayant pas de maladie rénale chronique, était un indicateur de problèmes dans le cerveau.

Les chercheurs ont testé l'idée que le FGF23 et les facteurs de risque cardiovasculaires réunis constituaient un indicateur de problèmes de communication dans différentes parties du cerveau. Ils ont recruté 50 patients pour l'étude, dont environ la moitié présentait des facteurs de risque cardiovasculaires élevés et environ la moitié d'entre eux n'en avaient pas. Tous les patients avaient une fonction rénale normale. Les chercheurs ont utilisé l'imagerie par résonance magnétique pour examiner les connectomes dans le cerveau des patients, ce qui était un moyen de voir comment différentes régions de leur cerveau étaient connectées. La méthode a permis aux chercheurs d’examiner la substance blanche du cerveau, qui est plus vulnérable au type de stress qui peut survenir lors de la calcification des vaisseaux. Les lobes frontaux, qui contrôlent l'apprentissage et les fonctions cognitives complexes, ont une densité de matière blanche particulièrement élevée et peuvent donc être les plus vulnérables à ce type de stress.

Les chercheurs ont analysé une caractéristique du connectome appelée modularité, qui peut révéler à quel point différentes parties du cerveau sont organisées. Les chercheurs précisent que les personnes ayant une modularité anormalement élevée présentent des niveaux de déconnexion plus élevés dans le cerveau, ce qui peut indiquer des problèmes de santé cérébrale dans ces zones. Les chercheurs ont découvert que chez les patients présentant des taux élevés de FGF23 et des facteurs de risque cardiovasculaires, la modularité était également élevée. Chez les patients sans facteur de risque cardiovasculaire, les taux de FGF23 n'étaient pas associés à une modularité accrue. Ces résultats signifient que le FGF23 est associé à des problèmes de santé cérébrale chez les personnes qui souffrent déjà d'hypertension, de diabète ou de cholestérol élevé. Par conséquent, des taux élevés de FGF23 peuvent entraîner des dommages structurels dans certaines parties du cerveau, ce qui peut accroître le risque d'accident vasculaire cérébral ou de problèmes de récupération.

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