Selon une étude publié dans Science Translational Medicine, des chercheurs auraient isolé une enzyme qui déclenche une réponse auto-immune des lymphocytes T chez des patients atteints de sclérose en plaques, Les chercheurs décrivent leur étude des fragments de protéines et de lymphocytes T ainsi que leurs découvertes.
Selon la Société canadienne de la Sclérose en plaques, la sclérose en plaques (SEP) survient lorsque le système immunitaire commence à attaquer par erreur la myéline, un isolant riche en lipides qui recouvre les terminaisons nerveuses. Les personnes atteintes de SEP développent généralement des picotements, un engourdissement et, au fil du temps, de nombreux autres symptômes. Il n'existe actuellement aucun traitement et le traitement se limite aux tentatives d'amélioration de la fonctionnalité. La cause de la maladie n’est pas non plus connue, mais les chercheurs croient qu’un agent quelconque provoque l’attaque des cellules T sur certaines molécules de la myéline en tant qu’envahisseurs étrangers. Les chercheurs ont trouvé une enzyme qui déclenche une réponse immunitaire des lymphocytes T chez les patients atteints de SEP. Ils ont également découvert que le même type de cellules T réagissait avec une variante bactérienne de l'enzyme, suggérant ainsi la possibilité d'imitations moléculaires. Les chercheurs pensent que l’enzyme qu’ils ont identifiée pourrait inclure une molécule recherchée par les auto-antigènes.
Comme les chercheurs l'indiquent, un auto-antigène est une molécule qui réside dans l'organisme mais qui est mal identifiée par le système immunitaire en tant qu'ennemi. Ces derniers ont longtemps pensé que l'auto-antigène impliqué dans la SEP réside dans l'une des protéines de la myéline. Pour le trouver, les chercheurs ont recueilli des cellules T de patients décédés des suites de la maladie. Ils ont ensuite testé 200 mélanges de fragments représentant 300 milliards de variétés. Les deux réactions les plus fortes provenaient toutes deux d'une enzyme appelée guanosine diphosphate-L-fucose synthase. Les chercheurs ont signalé que les cellules T de 12 des 31 échantillons réagissaient à l'enzyme. Ils ont également découvert que les lymphocytes T de certains patients atteints de SEP réagissaient également à une version bactérienne de la même enzyme, ce qui suggère que certains types de bactéries pourraient jouer un rôle dans le déclenchement d'une réponse immunitaire liée à la SEP.
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