mercredi 18 avril 2018

Une nouvelle étude révèle des risques accrus pour la maladie d'Alzheimer et le suicide chez les enfants et les jeunes adultes vivant dans des mégapoles polluées

Selon une étude menée par l'University of Montana publiée dans Environmental Research, il y aurait des risques accrus pour la maladie d'Alzheimer et le suicide chez les enfants et les jeunes adultes vivant dans des mégapoles polluées. En effet, les chercheurs ont étudié 203 autopsies de résidents de Mexico âgés de 11 mois à 40 ans. La ville métropolitaine de Mexico abrite 24 millions de personnes exposées quotidiennement à des concentrations de particules fines et d'ozone supérieures aux normes de l'Environmental Protection Agency des États-Unis. Les chercheurs ont suivi deux protéines anormales qui indiquent le développement de la maladie d'Alzheimer, et ils ont détecté les premiers stades de la maladie chez les bébés de moins d'un an.

Les chercheurs ont trouvé des niveaux accrus des deux protéines anormales, tau hyperphosphorylée et bêta-amyloïde, dans le cerveau des jeunes citadins avec une exposition à vie à la pollution par les particules fines (PM2.5). Ils ont également suivi Apolipoprotein E (APOE 4), un facteur de risque génétique bien connu pour la maladie d'Alzheimer, ainsi que l'exposition cumulative à vie à des niveaux malsains de PM2.5, des particules qui sont au moins 30 fois plus petit que le diamètre d'un cheveu humain

Selon les chercheurs, les résultats indiquent la présence de la maladie d'Alzheimer dans la petite enfance, et la progression de la maladie se rapporte à l'âge, au statut de l'APOE 4 et à l'exposition aux particules. Les chercheurs ont trouvé des marques de la maladie parmi 99,5% des sujets qu'ils ont examinés à Mexico. En outre, les porteurs de l'APOE 4 ont un risque plus élevé de progression rapide de la maladie d'Alzheimer et de 4,92 fois plus de risques de suicide que les porteurs de l'APOE 3, en contrôlant l'âge et l'exposition aux particules.


Dans l'ensemble, les chercheurs ont documenté un processus accéléré et précoce de la maladie d'Alzheimer chez des résidents de Mexico très exposés. Ils croient que les effets nuisibles sont causés par de minuscules particules de pollution qui pénètrent dans le cerveau par le nez, les poumons et le tractus gastro-intestinal, et ces particules endommagent toutes les barrières et voyagent partout dans le corps par le système circulatoire.


Les chercheurs croient que la pollution de l'air ambiant est un risque clé modifiable pour des millions de personnes à travers le monde, y compris des millions d'Américains qui sont exposés à des niveaux nocifs de pollution particulaire.

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