Selon une étude menée par l'University of Montana publiée dans Environmental Research, il y aurait des risques accrus pour la maladie d'Alzheimer et le suicide chez les
enfants et les jeunes adultes vivant dans des mégapoles polluées. En effet, les chercheurs ont étudié 203
autopsies de résidents de Mexico âgés de 11 mois à 40 ans. La
ville métropolitaine de Mexico abrite 24 millions de personnes exposées
quotidiennement à des concentrations de particules fines et d'ozone
supérieures aux normes de l'Environmental Protection Agency des
États-Unis. Les chercheurs ont suivi deux protéines anormales qui indiquent le
développement de la maladie d'Alzheimer, et ils ont détecté les premiers
stades de la maladie chez les bébés de moins d'un an.
Les chercheurs ont trouvé des niveaux accrus des deux protéines
anormales, tau hyperphosphorylée et bêta-amyloïde, dans le cerveau des
jeunes citadins avec une exposition à vie à la pollution par les
particules fines (PM2.5). Ils
ont également suivi Apolipoprotein E (APOE 4), un facteur de risque
génétique bien connu pour la maladie d'Alzheimer, ainsi que l'exposition
cumulative à vie à des niveaux malsains de PM2.5, des particules qui sont
au moins 30 fois plus petit que le diamètre d'un cheveu humain
Selon les chercheurs, les
résultats indiquent la présence de la maladie d'Alzheimer dans la
petite enfance, et la progression de la maladie se rapporte à l'âge, au
statut de l'APOE 4 et à l'exposition aux particules. Les chercheurs ont trouvé des marques de la maladie parmi 99,5% des sujets qu'ils ont examinés à Mexico. En outre, les porteurs de l'APOE 4 ont un risque plus élevé de
progression rapide de la maladie d'Alzheimer et de 4,92 fois plus de
risques de suicide que les porteurs de l'APOE 3, en contrôlant l'âge et
l'exposition aux particules.
Dans
l'ensemble, les chercheurs ont documenté un processus accéléré et précoce
de la maladie d'Alzheimer chez des résidents de Mexico très exposés. Ils croient que les effets nuisibles sont causés par de minuscules
particules de pollution qui pénètrent dans le cerveau par le nez, les
poumons et le tractus gastro-intestinal, et ces particules endommagent
toutes les barrières et voyagent partout dans le corps par le système
circulatoire.
Les chercheurs croient que la pollution de l'air ambiant est un risque clé modifiable pour
des millions de personnes à travers le monde, y compris des millions
d'Américains qui sont exposés à des niveaux nocifs de pollution
particulaire.
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