Dans une étude menée par Stanford's School of Medicine publiée dans Nature Genetics, des chercheurs auraient trouvé un moyen de modifier des paires de gènes liés au cancer dans
les poumons des souris, puis de suivre précisément les cellules
individuelles de la tumeur résultante, une technique combinée qui
pourrait accélérer considérablement la recherche sur le cancer et le
développement de médicaments. Selon ces derniers, la découverte pourrait enfin permettre d'imiter puis
d'étudier la diversité génétique des cellules trouvées dans les tumeurs. Ils mentionnent que les
cancers humains n'ont pas une seule mutation de suppression tumorale mais
ils ont des combinaisons, la question est de savoir comment les
différents gènes mutés coopèrent ou ne coopèrent pas entre eux.
Les chercheurs ont atteint
ce résultat en utilisant CRISPR-Cas9, un puissant outil d'édition de
gènes pouvant facilement remplacer, modifier ou supprimer des séquences
génétiques à l'intérieur des organismes, - pour créer de multiples
tumeurs génétiquement distinctes dans les poumons des animaux
individuels. Ils mentionnent qu'il est possible d'induire des milliers de tumeurs clonales chez une seule souris.
Or, afin
de tirer des conclusions utiles sur les effets combinatoires de
différentes mutations génétiques, les scientifiques avaient besoin d'un
moyen précis pour marquer et suivre la croissance de différentes
tumeurs. Ils souhaitaient attacher de courtes séquences uniques d'ADN à des cellules tumorales individuelles à l'intérieur des poumons des souris. Chaque séquence fonctionne comme un code-barres génétique héréditaire,
et à mesure que chaque cellule de semence se divise en une tumeur, le
nombre de codes-barres se multiplie également.
Cependant,
au lieu d'avoir à découper minutieusement des tumeurs individuelles,
les chercheurs pourraient prendre tout un poumon cancéreux, le
broyer, puis utiliser le séquençage d'ADN à haut débit et l'analyse
computationnelle pour déterminer avec précision la taille d'une tumeur
en comptant combien de fois les codes à barres apparaissent. En recoupant différents codes à barres, ils peuvent
comparer la taille des tumeurs beaucoup plus quantitativement que ce qui
était auparavant possible. Selon les chercheurs, la
combinaison de CRISPR-Cas9 et de codes-barres d'ADN pourrait leur permettre de reproduire en laboratoire le type de diversité
génétique observé chez les patients cancéreux.
En terminant, la conclusion de l'étude cartographique mentionnée dans l'étude est que de
nombreux gènes suppresseurs de tumeurs dépendent du contexte, plus précisément ils affectent seulement la croissance du cancer en
présence ou en l'absence d'un autre gène. Ils pourront mieux comprendre comment les
principaux moteurs du cancer interagissent entre eux, et pourquoi les
tumeurs avec les mêmes mutations deviennent parfois très grandes et
parfois non
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