Selon une étude menée par
l'University of Western Ontario publiée dans le Journal of Neuroscience,
des chercheurs ont révélé que le rappel des souvenirs traumatiques renforce les effets
enrichissants de la morphine, mettant en lumière le lien neurobiologique
entre le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et la dépendance aux
opioïdes. En effet, selon ces derniers, les récepteurs dopaminergiques dans le cortex préfrontal du cerveau jouent probablement un rôle en raison de leur implication à la fois dans la mémoire traumatique et dans la toxicomanie. Les chercheurs se sont concentrés sur deux récepteurs dopaminergiques dans le cortex préfrontal, D1 et D4.
En observant les rongeurs, les chercheurs ont découvert que s'ils
stimulaient les récepteurs D4, ils rendaient un souvenir normalement non
traumatique devenu émotionnellement saillant, ou traumatique, ce qui
conduisait également à une préférence accrue pour la morphine. Ils ont également montré que s'ils bloquaient le récepteur D1, ils
bloquaient le rappel de mémoire traumatique et diminuaient l'effet
gratifiant de la morphine.
Selon les chercheurs, les résultats suggèrent que des signaux dopaminergiques anormaux dans le
cortex préfrontal peuvent sous-tendre la capacité des souvenirs
traumatiques à prédisposer les individus à la dépendance en augmentant
leur sensibilité aux effets gratifiants des médicaments tels que les
opioïdes.
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