Selon la Société canadienne du cancer, le cancer de l’ovaire prend naissance dans les cellules de l’ovaire. Une
tumeur cancéreuse (maligne) est un amas de cellules qui peut envahir et
détruire les tissus qui l’entourent. Elle peut aussi se propager
(métastases) à d’autres parties du corps.On estime que 2 800 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer de l’ovaire et que 1 800 en mourront en 2017
Une étude menée par le Baylor College of Medicine et de l'University of Texas MD Anderson Cancer Center publiée dans Nature Communications ouvre la possibilité de développer une nouvelle façon de lutter contre le cancer de l'ovaire. En effet, des chercheurs ont révélé une voie cellulaire
inconnue qui régule sélectivement une protéine mutante, appelée p53-R175H, liée à la croissance du cancer de l'ovaire. Les
chercheurs ont identifié un régulateur clé de cette voie, l'USP15, et
suggèrent que la conception de médicaments dirigés contre ce régulateur
pourrait conduire à de meilleurs moyens de contrôler la croissance du
cancer dans le futur.
Selon les chercheurs, le
cancer de l'ovaire est actuellement traité par chirurgie et
chimiothérapie.La chimiothérapie pour le cancer de l'ovaire est basée
sur des médicaments qui agissent sur toute cellule qui se divise
rapidement, saine ou maligne, qui a des effets secondaires. Les chercheurs souhaitent être en mesure de développer des traitements qui ciblent
uniquement les cellules cancéreuses et ainsi minimiser les effets secondaires.
Les chercheurs ont révélé que les protéines p53 mutantes pourraient être la cible visée. Selon ces derniers, plus
de 96 pour cent des carcinomes ovariens séreux de haut grade, la forme
la plus létale et la plus courante du cancer de l'ovaire, ont des
mutations dans le gène p53. Les chercheurs mentionnent qu'il
a été démontré que ces mutations jouent un rôle clé dans la production
de tumeurs et dans le développement de la pharmacorésistance. La protéine p53 normale est connue pour jouer un rôle de suppresseur de tumeur.
En testant une petite molécule appelée MCB613, pour sa capacité à traiter le cancer de l'ovaire chez la souris, les chercheurs ont observé que dans les cellules
traitées avec MCB613, les taux de protéine p53 mutante diminuaient
rapidement. PLus concrètement, le médicament faisait quelque chose
d'unique à ce mutant, mais pas aux autres formes de p53. Les chercheurs ont essayé de comprendre comment le
traitement avec MCB613 aboutit à des niveaux réduits de p53-R175H dans
les cellules cancéreuses de l'ovaire. Les chercheurs ont constaté que MCB613 ne diminue pas directement les niveaux de la protéine mutante p53-R175H. Il réduit les niveaux d'une autre protéine appelée USP15 qui supprime
un marqueur spécifique du mutant p53 qui le cible pour subir une
dégradation à l'intérieur des cellules.
Selon les chercheurs, les résultats présentent une
nouvelle opportunité pour réguler p53-R175H mutant en développant des
médicaments qui inhibent USP15. Il souhaitent par la suite être en mesure d'utiliser
l'analyse d'ADN pour déterminer si cette mutation p53 est présente dans
la tumeur d'un patient
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