Selon une étude publiée dans Frontiers in Psychiatry, les patients souffrant d'asthme et de rhume des foins ont un risque accru de développer des troubles psychiatriques. En effet, près
de 11% des patients souffrant de maladies allergiques courantes ont
développé un trouble psychiatrique au cours d'une période de 15 ans,
comparativement à seulement 6,7% de ceux sans, soit un risque accru de 1,66
fois. Selon les chercheurs, les résultats pourraient avoir des implications sur la façon dont les
médecins soignent et surveillent les patients atteints de maladies
allergiques.
Les chercheurs ont mentionné avoir souvent observé que certains patients avec l'asthme, la rhinite allergique (rhume des foins) et la dermatite atopique (eczéma) semblaient souffrir émotionnellement. Ils souhaitaient préciser si ces maladies allergiques sont associées à des troubles psychiatriques
Les chercheurs ont identifié 46 647 personnes dans la base de données avec des maladies allergiques et 139 941 sans. Contrairement aux études précédentes, les chercheurs ont inclus des patients de tous âges. Ils
ont constaté qu'au cours de la période de 15 ans, 10,8% des personnes
souffrant de maladies allergiques ont développé un trouble
psychiatrique, comparativement à 6,7% des personnes sans maladie
allergique, se traduisant par un risque accru de 1,66 fois de développer des
troubles psychiatriques chez les personnes souffrant d'une maladie
allergique.
Un
examen plus approfondi des données a révélé que les personnes atteintes
de dermatite atopique avaient un risque plus faible de développer un
trouble psychiatrique, alors que les personnes souffrant d'asthme et de
rhinite allergique avaient un risque plus élevé. Les chercheurs ont également découvert que l'utilisation de certains
médicaments contre l'asthme était associée à un risque plus faible de
troubles psychiatriques chez les patients asthmatiques.
Selon les chercheurs, l'inflammation est liée à des troubles psychiatriques, tels que la dépression et les troubles anxieux. Comme
les allergies impliquent également une inflammation, il est possible
que cela puisse contribuer à des troubles psychiatriques chez les mêmes
patients. Le stress psychologique d'un trouble psychiatrique peut également contribuer à des symptômes physiques. Les chercheurs souhaitent compléter d'autres études pour identifier les mécanismes précis impliqués
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire