Nouveau traitement pour le cancer du sein agressif

L'Organisation mondiale de la santé rapporte que le cancer est une cause majeure de décès dans le monde à l’origine de 8,8 millions de décès en 2015. Le cancer du sein serait à l'origine de 571 000 décès. Or, comme le mentionne une étude publiée dans Nature Medicine, des chercheurs du Lund University en Suède ont découvert un moyen de traiter ces tumeurs agressives par la manipulation des cellules du tissu conjonctif de la tumeur. Les chercheurs développent maintenant un nouveau médicament qui transforme le cancer du sein agressif afin qu'il devienne sensible à l'hormonothérapie standard.

La Société canadienne du cancer révèle que le cancer survient à la suite de mutations et d'autres changements génétiques qui désactivent le système de contrôle de la croissance normalement présent dans les cellules. Or, comme le rapportent les chercheurs, de nouvelles études soulignent l'importance de la communication des cellules cancéreuses avec d'autres types cellulaires dans les tissus environnants, tels que le tissu conjonctif, les vaisseaux sanguins et les cellules du système immunitaire, permettant aux tumeurs de se former, de se propager et de résister au traitement.

Le cancer du sein est l'un des types de tumeurs les plus riches en tissu conjonctif, ce qui justifie le rôle majeur des cellules du tissu conjonctif dans la croissance tumorale. Il existe différents types de cancer du sein, chacun avec des pronostics et des options de traitement différents. Les patients atteints de cancers du sein qui sont sensibles aux hormones (environ 70% de tous les patients) ont le meilleur pronostic, tandis qu'environ 10-15% des patients ont des cancers insensibles aux hormones et plus agressifs (cancer du sein basal). Les cancers du sein basaux nécessitent généralement un traitement plus intensif avec une chimiothérapie, qui peut être associée à des effets secondaires graves.

Les chercheurs mentionnent qu'ils croyaient auparavant que les différents sous-groupes du cancer du sein provenaient de différents types de cellules dans la glande mammaire. Ils auraient plutôt découvert que les cellules du tissu conjonctif pouvaient également modifier directement les cellules tumorales en ce qui concerne leur sensibilité aux hormones ainsi que le développement de traitements plus efficaces.