Des chercheurs du Diabetes Research Institute (DRI) de l'University of Miami Miller School of Medicine ont
confirmé l'existence de cellules progénitrices dans le pancréas humain pouvant être stimulées pour se transformer en cellules bêta
sensibles au glucose comme le révèle l'étude publiée dans Cell Reports. Selon les chercheurs, ces résultats significatifs ouvriraient la
voie au développement de thérapies cellulaires régénératrices pour les
personnes atteintes de diabète de type 1. Ces derniers mentionnent que la
notion que le pancréas abrite des cellules progénitrices ayant le
potentiel de régénérer des îlots a été hypothétisée pendant des
décennies, mais jamais démontrée de façon concluante. Ils croient maintenant être en mesure d'identifier
l'emplacement anatomique exact de ces cellules souches et de valider
leur potentiel de prolifération et leur capacité à se transformer en
cellules bêta sensibles au glucose.
Les chercheurs soulignent que
la protéine morphogénétique osseuse 7 (BMP-7), un facteur de croissance
naturel, stimule les cellules progénitrices dans le tissu
pancréatique non endocrinien humain cultivé. Les chercheurs ont continué à démontrer que
les cellules souches qui répondent à la BMP-7 résident dans le canal
pancréatique et le réseau glandulaire de l'organe. En
outre, les cellules sont caractérisées par l'expression de PDX1, une
protéine nécessaire au développement des cellules bêta, et ALK3, un
récepteur de surface cellulaire qui a été associé à la régénération de
multiples tissus. En
utilisant des techniques de pêche moléculaire (molecular fishing) ils ont pu extraire
sélectivement les cellules exprimant PDX1 et ALK3, les cultiver dans un
plat et démontrer qu'ils pouvaient proliférer en présence de BMP-7 et se
différencier ensuite en cellules bêta. Ensemble, les résultats combinés de l'étude pourraient aider les
chercheurs à se rapprocher du développement de thérapies cellulaires
régénératives pour le diabète de type 1 et potentiellement de type 2.
Selon les chercheurs, chez
le diabète de type 1, les cellules productrices d'insuline du pancréas
ont été détruites par erreur par le système immunitaire, obligeant
les patients à gérer leur taux de sucre dans le sang par un régime
quotidien d'insulinothérapie. Dans
le diabète de type 2, les patients sont capables de produire de
l'insuline, mais leurs cellules bêta peuvent devenir dysfonctionnelles
avec le temps. La
transplantation d'îlots a permis à certains patients atteints de
diabète de type 1 de ne pas avoir besoin d'injections d'insuline après
avoir reçu des perfusions de cellules donneuses. Cependant, il n'y a pas assez
de cellules pour traiter les millions de patients qui peuvent en
bénéficier. Jusqu'à
présent, les efforts de recherche se sont concentrés principalement sur
la création de plus de cellules pancréatiques pour la transplantation
de sources telles que les cellules souches embryonnaires (hESc),
pluripotentes (hPSc) et adultes, et les îlots porcins (porc), notamment. Les chercheurs soulignent qu'une solution plus efficace pourrait
résider dans la régénération des propres cellules productrices
d'insuline d'un patient, évitant le besoin de greffer complètement le
tissu du donneur et d'éliminer d'autres obstacles liés au système
immunitaire.
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