mardi 13 mars 2018

Des cellules souches pancréatiques uniques ont le potentiel de régénérer les cellules bêta et de réagir au glucose

Des chercheurs du Diabetes Research Institute (DRI) de l'University of Miami Miller School of Medicine ont confirmé l'existence de cellules progénitrices dans le pancréas humain pouvant être stimulées pour se transformer en cellules bêta sensibles au glucose comme le révèle l'étude publiée dans Cell Reports. Selon les chercheurs, ces résultats significatifs ouvriraient la voie au développement de thérapies cellulaires régénératrices pour les personnes atteintes de diabète de type 1. Ces derniers mentionnent que la notion que le pancréas abrite des cellules progénitrices ayant le potentiel de régénérer des îlots a été hypothétisée pendant des décennies, mais jamais démontrée de façon concluante. Ils croient maintenant être en mesure d'identifier l'emplacement anatomique exact de ces cellules souches et de valider leur potentiel de prolifération et leur capacité à se transformer en cellules bêta sensibles au glucose.

Les chercheurs soulignent que la protéine morphogénétique osseuse 7 (BMP-7), un facteur de croissance naturel, stimule les cellules progénitrices dans le tissu pancréatique non endocrinien humain cultivé. Les chercheurs ont continué à démontrer que les cellules souches qui répondent à la BMP-7 résident dans le canal pancréatique et le réseau glandulaire de l'organe. En outre, les cellules sont caractérisées par l'expression de PDX1, une protéine nécessaire au développement des cellules bêta, et ALK3, un récepteur de surface cellulaire qui a été associé à la régénération de multiples tissus. En utilisant des techniques de pêche moléculaire (molecular fishing) ils ont pu extraire sélectivement les cellules exprimant PDX1 et ALK3, les cultiver dans un plat et démontrer qu'ils pouvaient proliférer en présence de BMP-7 et se différencier ensuite en cellules bêta. Ensemble, les résultats combinés de l'étude pourraient aider les chercheurs à se rapprocher du développement de thérapies cellulaires régénératives pour le diabète de type 1 et potentiellement de type 2.

Selon les chercheurs, chez le diabète de type 1, les cellules productrices d'insuline du pancréas ont été détruites par erreur par le système immunitaire, obligeant les patients à gérer leur taux de sucre dans le sang par un régime quotidien d'insulinothérapie. Dans le diabète de type 2, les patients sont capables de produire de l'insuline, mais leurs cellules bêta peuvent devenir dysfonctionnelles avec le temps. La transplantation d'îlots a permis à certains patients atteints de diabète de type 1 de ne pas avoir besoin d'injections d'insuline après avoir reçu des perfusions de cellules donneuses. Cependant, il n'y a pas assez de cellules pour traiter les millions de patients qui peuvent en bénéficier. Jusqu'à présent, les efforts de recherche se sont concentrés principalement sur la création de plus de cellules pancréatiques pour la transplantation de sources telles que les cellules souches embryonnaires (hESc), pluripotentes (hPSc) et adultes, et les îlots porcins (porc), notamment. Les chercheurs soulignent qu'une solution plus efficace pourrait résider dans la régénération des propres cellules productrices d'insuline d'un patient, évitant le besoin de greffer complètement le tissu du donneur et d'éliminer d'autres obstacles liés au système immunitaire. 

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