Le
cerveau contient des milliards de neurones, où
chacun de ces neurones communique simultanément avec des milliers
d'autres via leurs synapses. Cependant, le neurone recueille effectivement ses nombreux signaux
synaptiques entrants à travers plusieurs "bras" ramifiés extrêmement
longs, appelés arbres dendritiques. En 1949, le chercheur Donald Hebb a suggéré que
l'apprentissage se produisait dans le cerveau en modifiant la force des
synapses, alors que les neurones fonctionnent comme des éléments de
calcul dans le cerveau. C'est l'hypothèse commune qui restait jusqu'à aujourd'hui.
Or, dans un article publié dans la revue Scientific Reports,
les chercheurs vont à l'encontre de la théorie conventionnelle pour
démontrer que l'apprentissage est effectivement fait par plusieurs
dendrites, à l'instar du mécanisme d'apprentissage lent actuellement
attribué aux synapses. Selon les chercheurs, le
processus d'apprentissage récemment découvert dans les dendrites se
produirait à un rythme beaucoup plus rapide que dans l'ancien scénario
suggérant que l'apprentissage se produit uniquement dans les
synapses.Dans ce nouveau processus d'apprentissage dendritique, il y a
quelques paramètres adaptatifs par neurone, par rapport aux milliers de minuscules et sensibles dans le scénario d'apprentissage synaptique
Les chercheurs croient que
l'apprentissage se produirait dans quelques dendrites beaucoup
plus proches du neurone, par opposition à la notion précédente. Ces derniers soulignent que ;a
théorie de Hebb a été si profondément enracinée dans le monde
scientifique depuis 70 ans que personne n'a jamais proposé une approche
aussi différente. Les chercheurs rapportent également que
les synapses faibles, supposées auparavant insignifiantes même si elles
constituent la majorité de notre cerveau, joueraient un rôle important dans
la dynamique du cerveau. Elles induisent des oscillations des paramètres d'apprentissage plutôt
que de les pousser vers des extrêmes fixes irréalistes, comme suggéré
dans le scénario d'apprentissage synaptique actuel.Selon les chercheurs, le
nouveau scénario d'apprentissage se produirait dans différents sites du
cerveau et nécessiterait donc une réévaluation des traitements actuels pour
la fonctionnalité du cerveau désordonnée.
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