vendredi 16 mars 2018

110 gènes seraient liés à un risque accru de cancer du sein

Dans une étude menée par l'Institute of Cancer Research  publiée dans Nature Communications, les chercheurs auraient lié 110 gènes à un risque accru de cancer du sein. Ces derniers ont utilisé une technique génétique novatrice pour analyser des cartes de régions d'ADN liées à un risque héréditaire de cancer du sein et identifier les gènes impliqués dans l'augmentation du risque d'une femme. Ils ont également relié 32 des nouveaux gènes à la durée pendant laquelle les femmes ont survécu au cancer du sein - ce qui suggère qu'elles pourraient être importantes dans le développement de la maladie et les cibles potentielles pour de futurs traitements.

Les chercheurs ont examiné en détail 63 régions du génome qui avaient déjà été associées au risque de cancer du sein par des études de cartographie. Selon ces derniers, les découverte des gènes responsables du risque accru n'est pas simple car de petites séquences d'ADN peuvent interagir avec des parties complètement différentes du génome à travers un phénomène étrange connu sous le nom de «boucle d'ADN» (DNA looping)

Les chercheurs ont découvert quels gènes spécifiques étaient impliqués et comment cela pourrait augmenter le risque de développer un cancer du sein chez une femme. Plus concrètement, ils ont découvert que certaines des 63 régions du génome interagissaient physiquement avec des gènes contenant plus d'un million de lettres de code ADN. Ils ont pu identifier 110 nouveaux gènes pouvant potentiellement entraîner un risque accru de cancer du sein dans 33 des régions étudiées. Dans les 30 autres zones, ils étaient incapables de trouver des gènes spécifiques. 

Selon les chercheurs, un tiers des gènes cibles pour lesquels ils avaient des données sur les patients, soit 32 sur 97, étaient également liés à la survie chez les femmes atteintes d'un cancer du sein avec récepteurs d'œstrogènes positifs, suggérant qu'elles jouaient un rôle important dans la maladie. Selon ces derniers, le dépistage de ces gènes pourrait aider à identifier les femmes les plus à risque de développer la maladie, ou pourrait être envisagé comme cible pour de nouveaux médicaments.Ils ont étudié des boucles d'ADN dans des cellules de quatre différents types de cancer du sein et de cellules saines normales pour déterminer quels gènes étaient impliqués dans les interactions en boucle. Ils mentionnent que la plupart des 110 gènes trouvés dans l'étude n'avaient pas été liés au risque de cancer du sein auparavant, et des travaux supplémentaires seront nécessaires pour déterminer l'étendue de leur rôle dans la maladie. L'un d'entre eux, appelé FADD, a déjà été lié au cancer de la tête et du cou et au cancer du poumon et pourrait être une cible prometteuse pour de nouvelles thérapies contre le cancer. Ils mentionnent également que des études antérieures de génétique ont impliqué 14 des 110 gènes jouant un rôle dans le risque de cancer du sein, comme le gène du récepteur des œstrogènes ESR1.

Les chercheurs mentionnent, en terminant, que plus de femmes sont maintenant diagnostiquées avec un cancer du sein que jamais auparavant. Les résultats cruciaux pourraient aider à prédire avec plus de précision qui est le plus à risque et développer de nouveaux traitements ciblés.
 

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