La résistance à l'insuline et l'élévation de la glycémie sont considérées comme la cause du diabète de type 2. Or,
une étude publiée dans Cell Metabolism menée par des chercheurs du German Cancer Research Center (DKFZ)
et du Heidelberg University Hospital aurait révélé que, chez les mouches, des niveaux élevés du métabolite
MG (méthylglyoxal) provoqueraient les perturbations diabétiques typiques du
métabolisme et conduiraient à une résistance à l'insuline, à l'obésité et à
des taux élevés de sucre dans le sang.
Comme le mentionne Diabète Québec, le diabète
de type 2, une forme de diabète qui survient généralement à un âge
moyen ou avancé, entraîne de graves complications, notamment des risques
accrus de maladies cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux, de
graves problèmes de circulation sanguine dans les jambes et de graves
lésions aux yeux, aux nerfs et aux reins. Les chercheurs croient que ces effets tardifs dangereux sont causés par des niveaux
élevés de sucre dans le sang, qui se développent lorsque les cellules du
corps ne répondent plus à l'insuline, l'hormone régulatrice qui abaisse
la glycémie. Les niveaux de glucose sanguin sont en corrélation avec le niveau de symptômes diabétiques. Lorsque des niveaux de glucose sanguin très élevés sont abaissés en
utilisant des médicaments, le taux d'infarctus et d'AVC ainsi que les
problèmes de débit sanguin diminuent parallèlement.
Or, comme le soulignent les chercheurs, même
lorsque le taux de sucre dans le sang pouvait être abaissé par des
médicaments sous la valeur seuil du diabète, de nombreux patients
souffraient de lésions diabétiques typiques des nerfs et des reins, indépendants de l'insuline et du glucose. Lorsque
les rats reçoivent de la MG avec leur nourriture, ils développent de
nombreux signes typiques du diabète, y compris la résistance à
l'insuline. Les chercheurs prévoient étudier les effets des concentrations élevées de MG à long terme sur l'organisme. Ils ont choisi les mouches des fruits comme modèle à cet effet. En utilisant le génie génétique, les chercheurs ont éteint l'enzyme qui décompose MG chez les mouches. Le métabolite MG du glucose s'est ensuite accumulé dans leur corps. Les mouches ont rapidement développé une résistance à l'insuline. Plus tard, ils sont devenus obèses et à un âge plus avancé, leur taux de glucose a également été perturbé. Selon les chercheurs, ca semble être suffisant pour augmenter le niveau de MG pour déclencher la
résistance à l'insuline et les troubles métaboliques diabétiques
typiques. Ces derniers croient que c'est une preuve évidente que MG n'est pas la conséquence mais plutôt la cause du diabète de type 2.
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