Des chercheurs de l'University of Guelph ont découvert l'un des facteurs à
l'origine de la mort des cellules nerveuses dans la maladie de
Parkinson, ouvrant la possibilité d'un traitement pour ralentir la
progression de ce trouble neurodégénératif mortel, comme le révèle une étude publiée dans
Nature Communications
Les chercheurs ont découvert
que la cardiolipine, une molécule à l'intérieur des cellules nerveuses,
aide à s'assurer qu'une protéine appelée alpha-synucléine se replie
correctement. Le repliement de cette protéine conduit à des dépôts de protéines qui sont la marque distinctive de la maladie de Parkinson. Selon les chercheurs, ces dépôts sont toxiques pour les cellules nerveuses qui contrôlent les mouvements volontaires. Lorsque trop de ces dépôts s'accumulent, les cellules nerveuses meurent
L'identification du rôle crucial des pièces de cardiolipine dans le
maintien de ces protéines fonctionnelles signifierait que le cardiolipine pourrait
représenter une nouvelle cible pour le développement de thérapies contre
la maladie de Parkinson selon les chercheurs, Actuellement, il n'y a aucun traitement qui empêche les cellules nerveuses de mourir.
Selon Parkinson Canada, la maladie de Parkinson est le trouble du mouvement dégénératif le plus courant au Canada, touchant environ 100 000 personnes. Les chercheurs ont utilisé des cellules souches prélevées sur des personnes atteintes de la maladie. Ces derniers ont étudié comment les cellules nerveuses essayent de faire face à l'alpha-synucléine mal repliée. L'étude a révélé que, à l'intérieur des cellules, l'alpha-synucléine se lie aux mitochondries, où réside la cardiolipine. Les cellules utilisent les mitochondries pour générer de l'énergie et stimuler le métabolisme.
Normalement, la cardiolipine dans les mitochondries tire la synucléine
des dépôts de protéines toxiques et la replie dans une forme non
toxique. Les chercheurs ont découvert que, chez les personnes atteintes de la maladie de
Parkinson, ce processus est dépassé au fil du temps et que les
mitochondries sont finalement détruites. Selon ces derniers, les cellules meurent lentement et, grâce à cette découverte, ils seront en mesure de mieux comprendre pourquoi les cellules nerveuses meurent chez la maladie
de Parkinson et comment ils pourront intervenir.
Selon les chercheurs, la compréhension du rôle joué par la cardiolipine dans le repliement des
protéines pourrait aider à créer un médicament ou une thérapie pour ralentir
la progression de la maladie.
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