jeudi 15 février 2018

Des chercheurs développent une nouvelle immunothérapie ciblant le cancer colorectal

Selon la Société canadienne du cancer, le cancer colorectal est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules du côlon ou du rectum. Le mot « maligne » signifie que la tumeur est cancéreuse et qu’elle peut se propager (métastases) à d’autres parties du corps. Le Ministère de la santé et des services sociaux souligne qu'au Québec, le cancer colorectal, communément appelé cancer du côlon, est la 2e cause de décès par cancer chez les hommes et la 3e cause de décès par cancer chez les femmes. Ce cancer se forme dans le rectum ou le côlon, appelé « gros intestin ». Il se développe habituellement sur des polypes. Les polypes sont de petites masses de chair semblables à des verrues, qui poussent sur les parois internes du gros intestin.

Or, des chercheurs de Yale University dans une étude publiée Nature Medicine  auraient mis au point un anticorps bloquant les tumeurs dans des modèles animaux de cancer colorectal. Si la découverte est confirmée dans les essais cliniques, le traitement à base d'anticorps pourrait devenir une arme efficace contre le cancer colorectal, et peut-être d'autres cancers, qui résistent aux immunothérapies actuelles.

Selon les chercheurs, certains cancers ne répondent pas aux médicaments d'immunothérapie existants conçus pour déchaîner le système immunitaire contre les tumeurs. Afin d'étudier des approches alternatives à ces cancers, les chercheurs ont étudié une molécule de protéine, DKK2, un inhibiteur des protéines Wnt. Les protéines Wnt avaient déjà été impliquées dans la promotion des tumeurs. Afin d'explorer le rôle de la molécule dans le cancer, les chercheurs ont croisé un modèle murin de cancer colorectal avec des souris dépourvues de DKK2. Ils ont découvert que la progéniture avait moins de tumeurs et plus petites.

Les chercheurs ont constaté que l'inhibiteur de Wnt, DKK2, censé inhiber la formation de tumeurs, a favorisé les tumeurs par la suppression de l'immunité tumorale. Les chercheurs ont également découvert que si l'inhibiteur est inactivé, neutralisé ou bloqué, il provoque la réduction de la formation de tumeurs grâce à l'activation du système immunitaire de l'hôte. Les chercheurs ont développé un anticorps pour «inhiber l'inhibiteur» et cibler les cancers colorectaux. Ils ont également observé que l'anticorps était efficace pour bloquer un sous-ensemble de mélanomes lorsqu'il était utilisé avec d'autres médicaments d'immunothérapie. Les chercheurs croient que que l'anticorps aurait un potentiel en tant que nouvel inhibiteur d'immunothérapie pour traiter ces cancers et d'autres.

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