lundi 19 février 2018

Des chercheurs découvrent comment les cellules souches du cancer entraînent le cancer du sein triple négatif

Selon la Société canadienne du cancer, de nombreuses cellules du cancer du sein ont des récepteurs d’œstrogènes ou de progestérone. Elles peuvent aussi avoir des récepteurs pour une protéine appelée HER2, ou ErbB2. Le cancer du sein triple négatif est formé de cellules qui n’ont aucun de ces récepteurs. Vu l’absence de ces récepteurs, on considère que le cancer du sein triple négatif est un type distinct de cancer du sein avec ses propres options de traitement. La plupart des cancers du sein triple négatif sont des carcinomes canalaires infiltrants. Le carcinome canalaire in situ (CCIS) peut lui aussi être triple négatif.
De plus, la Société canadienne du cancer mentionne que le cancer du sein n'est pas qu'un seul type de cancer. Il existe quatre principaux sous-types de cancer du sein, dotés de caractéristiques diverses et qui nécessitent donc des traitements différents. Le cancer du sein triple-négatif, ainsi nommé car il lui manque des œstrogènes, de la progestérone et des récepteurs HER2, représente seulement de 10 à 20 % de tous les cancers du sein invasifs, mais il est pourtant responsable d'une forte proportion de décès liés au cancer du sein, car il est très virulent et il est plus susceptible de s'être déjà propagé dans d'autres parties du corps au moment du diagnostic.

Or, des chercheurs de la Cleveland Clinic ont publié des résultats dans Nature Communications portant sur une nouvelle voie des cellules souches qui permet à une forme très agressive de cancer du sein, le cancer du sein triple négatif, de prospérer.

L'hormonothérapie du cancer du sein empêche les cellules cancéreuses d'interagir avec des hormones comme l'œstrogène et la progestérone, qui stimulent la croissance et la propagation des cellules cancéreuses. Cependant, les cellules de cancer du sein triple négatif n'ont pas les récepteurs nécessaires pour se lier à ces hormones et facteurs de croissance. Sans de tels récepteurs, la thérapie typique ne fonctionne pas, contribuant à de faibles taux de survie pour les femmes avec ce sous-type de cancer du sein.


Les chercheurs croient qu'une population agressive de cellules cancéreuses, appelées cellules souches cancéreuses, est au cœur de la raison pour laquelle de nombreux cancers, y compris le cancer du sein triple négatif, sont difficiles à traiter. Les cellules souches du cancer s'auto-répliquent, se développent rapidement et se propagent, et changent leur phénotype en réponse à l'environnement tumoral. Les chercheurs auraient identifié une voie de survie jdans les cellules souches cancéreuses qui pourrait servir de cible potentielle pour de nouveaux traitements contre le cancer du sein triple négatif.

Les chercheurs mentionnent que le cancer du sein triple négatif est résistant au traitement et a un taux de récurrence élevé. Ce sous-type agressif représente environ 15-20 pour cent des cancers du sein. Selon eux, les  résultats sont à un stade précoce mais ils espèrent que le ciblage de ces cellules souches cancéreuses conduira à de nouveaux traitements pour permettre aux femmes d'être traitées avec succès et d'améliorer leurs résultats.

Les chercheurs ont étudié une protéine appelée connexine 26 (Cx26), qui appartient à la classe des connexines. Alors qu'ils croyaient autrefois supprimer les tumeurs, les chercheurs mentionnent que des recherches récentes suggèreraient que les connexines pourraient effectivement soutenir la progression de la tumeur en aidant à la communication de cellule à cellule. 

Les chercheurs ont comparé le tissu mammaire sain à un tissu de cancer du sein triple négatif et ont trouvé que la Cx26 est la connexine la plus fortement exprimée dans le tissu malade par rapport au tissu mammaire normal. Ils ont également observé que les taux de Cx26 sont plus élevés dans les cellules souches cancéreuses que dans les cellules souches non cancéreuses et que la protéine est exprimée à l'intérieur de la cellule plutôt qu'à la surface cellulaire. Les chercheurs ont également découvert que Cx26 est lié à deux autres protéines connues pour favoriser de manière indépendante le maintien et la croissance des tumeurs.

Les chercheurs mentionnent en terminant que des recherches supplémentaires sont nécessaires. Cependant, cette découverte suggère que l'inhibition de la Cx26 et la voie connexe pourrait être une nouvelle stratégie prometteuse pour arrêter ou prévenir les cellules souches du cancer du sein triple négatif de l'auto-renouvellement et la diffusion  

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