Selon la Société canadienne du cancer, de nombreuses cellules du cancer du sein ont des récepteurs d’œstrogènes
ou de progestérone. Elles peuvent aussi avoir des récepteurs pour une
protéine appelée HER2, ou ErbB2. Le cancer du sein triple négatif est
formé de cellules qui n’ont aucun de ces récepteurs. Vu l’absence de ces
récepteurs, on considère que le cancer du sein triple négatif est un
type distinct de cancer du sein avec ses propres options de traitement.
La plupart des cancers du sein triple négatif sont des carcinomes
canalaires infiltrants. Le carcinome canalaire in situ (CCIS) peut lui
aussi être triple négatif.
De plus, la Société canadienne du cancer mentionne que le cancer du sein n'est pas
qu'un seul type de cancer. Il existe quatre principaux sous-types de
cancer du sein, dotés de caractéristiques diverses et qui nécessitent
donc des traitements différents. Le cancer du sein triple-négatif, ainsi nommé car il lui manque des œstrogènes, de la progestérone et
des récepteurs HER2, représente seulement de 10 à 20 % de tous les
cancers du sein invasifs, mais il est pourtant responsable d'une forte
proportion de décès liés au cancer du sein, car il est très virulent et
il est plus susceptible de s'être déjà propagé dans d'autres parties du
corps au moment du diagnostic.
Or, des chercheurs de la Cleveland Clinic ont publié des résultats dans
Nature Communications portant sur une nouvelle voie des cellules souches qui
permet à une forme très agressive de cancer du sein, le cancer du sein
triple négatif, de prospérer.
L'hormonothérapie
du cancer du sein empêche les cellules cancéreuses d'interagir avec des
hormones comme l'œstrogène et la progestérone, qui stimulent la
croissance et la propagation des cellules cancéreuses. Cependant,
les cellules de cancer du sein triple négatif n'ont pas les récepteurs
nécessaires pour se lier à ces hormones et facteurs de croissance. Sans de tels récepteurs, la thérapie typique ne fonctionne pas,
contribuant à de faibles taux de survie pour les femmes avec ce
sous-type de cancer du sein.
Les
chercheurs
croient qu'une population agressive de cellules cancéreuses, appelées
cellules souches cancéreuses, est au cœur de la raison pour laquelle de
nombreux cancers, y compris le cancer du sein triple négatif, sont
difficiles à traiter. Les cellules souches du cancer s'auto-répliquent, se développent
rapidement et se propagent, et changent leur phénotype en réponse à
l'environnement tumoral. Les chercheurs auraient identifié une voie de survie jdans les cellules
souches cancéreuses qui pourrait servir de cible potentielle pour de
nouveaux traitements contre le cancer du sein triple négatif.
Les chercheurs mentionnent que le cancer du sein triple négatif est résistant au traitement et a un taux de récurrence élevé. Ce sous-type agressif représente environ 15-20 pour cent des cancers
du sein. Selon eux, les résultats sont à un stade précoce mais ils espèrent que
le ciblage de ces cellules souches cancéreuses conduira à de nouveaux
traitements pour permettre aux femmes d'être traitées avec succès et
d'améliorer leurs résultats.
Les chercheurs ont étudié une protéine appelée connexine 26 (Cx26), qui appartient à la classe des connexines. Alors qu'ils croyaient autrefois supprimer les tumeurs, les chercheurs mentionnent que des recherches
récentes suggèreraient que les connexines pourraient effectivement soutenir la
progression de la tumeur en aidant à la communication de cellule à
cellule.
Les
chercheurs ont comparé le tissu mammaire sain à un tissu de cancer du
sein triple négatif et ont trouvé que la Cx26 est la connexine la plus
fortement exprimée dans le tissu malade par rapport au tissu mammaire
normal. Ils
ont également observé que les taux de Cx26 sont plus élevés dans les
cellules souches cancéreuses que dans les cellules souches non
cancéreuses et que la protéine est exprimée à l'intérieur de la cellule
plutôt qu'à la surface cellulaire. Les chercheurs ont également découvert que Cx26 est lié à deux autres
protéines connues pour favoriser de manière indépendante le maintien et
la croissance des tumeurs.
Les chercheurs mentionnent en terminant que des recherches
supplémentaires sont nécessaires. Cependant, cette découverte suggère que
l'inhibition de la Cx26 et la voie connexe pourrait être une nouvelle
stratégie prometteuse pour arrêter ou prévenir les cellules souches du
cancer du sein triple négatif de l'auto-renouvellement et la diffusion
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