Une
mutation nouvellement identifiée, transmise par le chromosome X, serait
liée à l'apparition précoce du cancer de l'ovaire chez les femmes et au
cancer de la prostate chez le père et les fils, tels que mentionnent les
résultats d'une recherche publiée dans PLOS Genetics. Selon es chercheurs, des études antérieures ont révélé que si une
femme développait un cancer de l'ovaire, sa sœur risquait davantage de
développer la maladie que sa mère. Suite à cette observation, les chercheurs ont voulu étudier si les
gènes sur le chromosome X, potentiellement transmis par le père,
pouvaient contribuer au risque de cancer de l'ovaire de ses filles.
Utilisant
le registre du cancer de l'ovaire familial, les chercheurs ont recueilli des
informations sur des paires de petites-filles et grand-mères et des
portions séquencées du chromosome X de 186 femmes touchées par le
cancer. Ils
ont constaté que les cas de cancer de l'ovaire liés aux gènes hérités
de la grand-mère paternelle avaient un âge d'apparition plus précoce que
les cas liés aux gènes maternels et étaient également associés à des
taux plus élevés de cancer de la prostate chez les pères et les fils. Un séquençage supplémentaire a conduit les chercheurs à identifier une
mutation précédemment inconnue sur le chromosome X qui pourrait être
associée à des cas de cancer de l'ovaire qui se développent plus de 6
ans plus tôt que la moyenne.
Selon les chercheurs, l'étude
propose qu'un gène sur le chromosome X puisse contribuer au risque de
développer un cancer de l'ovaire chez la femme, indépendamment des
autres gènes de susceptibilité connus, tels que les gènes BRCA. Les chercheurs mentionnent toutefois que des études futures seront nécessaires pour confirmer l'identité et la fonction de ce gène. Cette observation suggère qu'il pourrait y avoir de nombreux cas de cancer
de l'ovaire apparemment sporadique qui sont réellement héréditaires, et
pourraient conduire à un meilleur dépistage du cancer et à une meilleure
évaluation des risques génétiques.
Les chercheurs mentionnent en terminant que l'étude
pourrait expliquer les raisons pour lesquelles il existe des familles avec plusieurs
filles affectées. En effet, puisque les chromosomes d'un père déterminent le
sexe de ses enfants, toutes ses filles doivent porter les mêmes gènes du
chromosome X. Les chercheurs souhaitent s'assurer qu'ils soient en présence du bon gène en séquençant plus de familles. Selon ces derniers, c'est
un type de type tout ou rien. Une famille avec trois filles qui ont
toutes un cancer de l'ovaire serait plus susceptible d'être motivée par des
mutations X héritées que par des mutations BRCA.
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