samedi 17 février 2018

Une étude met en lumière le chevauchement génétique entre les principaux troubles psychiatriques

Selon les chercheurs, la plupart des troubles médicaux ont des caractéristiques physiques bien définies dans les tissus, les organes et les fluides corporels. Les troubles psychiatriques, au contraire, ne sont pas définis par une telle pathologie, mais plutôt par le comportement.

Une étude menée par 
l'University of California à Los Angeles publiée dans Science a révélé que l'autisme, la schizophrénie et le désordre bipolaire partagent certaines caractéristiques physiques au niveau moléculaire, plus spécifiquement, les modèles d'expression génique dans le cerveau. Les chercheurs ont également identifié des différences importantes dans l'expression des gènes de ces troubles.

Les chercheurs savent que certaines variations du matériel génétique mettent les gens à risque de troubles psychiatriques, mais ces derniers mentionnent que l'ADN seul ne révèle pas tout. Chaque cellule du corps contient le même ADN. D'autre part, les molécules d'ARN jouent un rôle dans l'expression des gènes dans différentes parties du corps, en lisant les instructions contenues dans l'ADN.

Les chercheurs ont estimé qu'un examen attentif de l'ARN dans le tissu cérébral humain fournirait un profil moléculaire de ces troubles psychiatriques. Ainsi, ils
ont analysé l'ARN dans 700 échantillons de tissus provenant de cerveaux de sujets décédés atteints d'autisme, de schizophrénie, de trouble bipolaire, de trouble dépressif majeur ou de trouble de l'alcoolisme, en les comparant à des échantillons de cerveaux dépourvus de troubles psychiatriques.

La pathologie moléculaire a révélé un chevauchement important entre des troubles distincts, tels que l'autisme et la schizophrénie, mais aussi la spécificité, avec une dépression majeure montrant des changements moléculaires non observés dans les autres troubles.


Les chercheurs croient que ces changements moléculaires dans le cerveau sont liés à des causes génétiques sous-jacentes mais ces derniers mentionnent qu'ils ignorent encore les mécanismes par lesquels ces facteurs génétiques conduiraient à ces changements. Ils souhaitent maintenant comprendre les mécanismes par lesquels cela se produit, afin de développer la capacité de changer ces résultats 

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