Selon une étude publiée dans la revue Stem Cell Reports, des scientifiques ont réussi à produire du tissu rénal humain dans un
organisme vivant capable de produire de l'urine, une première pour la
science médicale. L'étude menée par l'University of Manchester représenterait une étape importante dans le
développement du traitement de la maladie rénale.
Des parties microscopiques constitutives des glomérules rénaux de l'organe ont été générées à partir de cellules souches embryonnaires
humaines cultivées dans des boîtes de culture de laboratoire en
plastique contenant un bouillon nutritif connu sous le nom de milieu de
culture contenant des molécules favorisant le développement rénal. Ils ont été combinés avec une substance semblable à un gel, qui a agi
comme un tissu conjonctif naturel pour ensuite être injecté sous la forme
d'une petite touffe sous la peau des souris.
Après trois mois, un examen du tissu a révélé que les néphrons, les
unités structurelles et fonctionnelles microscopiques du rein, s'étaient
formés. Les nouvelles structures contenaient la plupart des parties
constituantes présentes dans les néphrons humains, y compris les tubules
proximaux, les tubules distaux, la capsule de Bowman et la boucle de
Henle. De minuscules vaisseaux sanguins humains, connus sous le nom de
capillaires, s'étaient développés à l'intérieur des souris qui
nourrissaient les nouvelles structures rénales.
Or, les mini-reins manquent d'une grosse artère, et sans cela la fonction de l'organe ne sera qu'une fraction de la normale. Ainsi, les chercheurs ont travaillé avec des chirurgiens pour mettre dans une artère qui apportera plus de sang au nouveau rein.
Pour tester la fonctionnalité des nouvelles structures, les chercheurs
utilisé Dextran, une protéine fluorescente qui colore la substance
analogue à l'urine produite lorsque les néphrons filtrent le sang,
appelé filtrat glomérulaire (le filtrat est le terme donné à une substance qui a traversé un filtre). Le Dextran a été suivi et détecté dans les tubules des nouvelles
structures, démontrant que le filtrat était effectivement produit et
excrété sous forme d'urine.
Les chercheurs croient que ces structures fonctionnent comme des cellules rénales en filtrant
le sang et en produisant de l'urine, bien qu'ils ignorent
encore quel est le pourcentage de la fonction existant. Ils mentionnent, en terminant, que dans
le monde, deux millions de personnes sont traitées par dialyse ou
transplantation pour insuffisance rénale, et deux millions meurent
chaque année, incapable d'accéder à ces traitements
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