Certains
animaux ont une grande capacité à
régénérer les tissus, ce qui leur permet de récupérer complètement après
une blessure cardiaque. Au cours de ce processus, les cellules du muscle cardiaque se divisent pour remplacer le tissu endommagé. Cependant,
il y a eu une incertitude relative à la possibilité de déterminer si toutes les cellules
contribuent également à la reconstruction de la paroi cardiaque. des chercheurs du Centro Nacional de Investigaciones Cardiovasculares Carlos III (CNIC) ont découvert un niveau élevé de
plasticité parmi les cellules du muscle cardiaque du poisson zèbre comme le révèle l'étude publiée dans Nature Communications.
Les chercheurs mentionnent qu'après une crise cardiaque, le cœur humain perd des millions de cardiomyocytes, les cellules qui forment la paroi musculaire. Or, d'autres espèces animales ont une capacité de régénération
élevée, leur permettant de remplacer le myocarde blessé par de
nouveaux cardiomyocytes comme le poisson zèbre (Danio rerio). Selon les chercheurs, le poisson-zèbre est
un système modèle largement utilisé dans la recherche cardiovasculaire
sur les mécanismes contrôlant la régénération, et une source
d'inspiration pour les tentatives de développer de futures thérapies
régénératrices.
La
capacité du coeur du poisson-zèbre à rétablir sa fonction après une
blessure dépend de la capacité de ses cardiomyocytes à se diviser et à
repeupler la zone nécrosée du muscle cardiaque, éliminant ainsi le tissu endommagé. Malheureusement, les coeurs de la plupart des animaux, y compris les
humains, sont incapables d'activer ce processus. Par conséquent, après un
infarctus, le cœur humain ne peut pas régénérer le muscle perdu, qui est
remplacé par un tissu cicatriciel non fonctionnel.
Les chercheurs mentionnent qu'ils ignoraient si tous les cardiomyocytes dans le cœur
du poisson zèbre partageaient la même capacité de régénération ou s'ils
étaient également capables de régénérer toutes les zones du muscle
cardiaque. La plasticité cellulaire, la capacité des cellules à se convertir en
un autre type cellulaire, est fréquemment observée au cours du
développement embryonnaire, mais n'a jamais été signalée auparavant lors
de la régénération tissulaire dans un organisme adulte.Les chercheurs ont donc étudié deux types de cardiomyocytes, l'un
localisé dans les régions cardiaques les plus internes, les trabécules,
et l'autre dans la paroi cardiaque extérieure. Les chercheurs supposaient que pendant la régénération, chaque
population de cardiomyocytes ne donnerait naissance qu'au même type de
cellules spécialisées. Or, l'étude révèle que les cardiomyocytes des trabécules pouvaient
contribuer à la régénération de la paroi cardiaque externe. Les
chercheurs concluent que leurs résultats révèlent un haut niveau de
plasticité parmi les cardiomyocytes du poisson zèbre et qu'il y a plus
d'une façon de reconstruire un cœur endommagé.
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