lundi 12 février 2018

Les scientifiques décrivent le mécanisme de la régénération du cœur chez le poisson zèbre

Certains animaux ont une grande capacité à régénérer les tissus, ce qui leur permet de récupérer complètement après une blessure cardiaque. Au cours de ce processus, les cellules du muscle cardiaque se divisent pour remplacer le tissu endommagé. Cependant, il y a eu une incertitude relative à la possibilité de déterminer si toutes les cellules contribuent également à la reconstruction de la paroi cardiaque. des chercheurs du Centro Nacional de Investigaciones Cardiovasculares Carlos III (CNIC) ont découvert un niveau élevé de plasticité parmi les cellules du muscle cardiaque du poisson zèbre comme le révèle l'étude publiée dans Nature Communications.

Les chercheurs mentionnent qu'après une crise cardiaque, le cœur humain perd des millions de cardiomyocytes, les cellules qui forment la paroi musculaire. Or, d'autres espèces animales ont une capacité de régénération élevée, leur permettant de remplacer le myocarde blessé par de nouveaux cardiomyocytes comme le poisson zèbre (Danio rerio). Selon les chercheurs, le poisson-zèbre est un système modèle largement utilisé dans la recherche cardiovasculaire sur les mécanismes contrôlant la régénération, et une source d'inspiration pour les tentatives de développer de futures thérapies régénératrices.

La capacité du coeur du poisson-zèbre à rétablir sa fonction après une blessure dépend de la capacité de ses cardiomyocytes à se diviser et à repeupler la
zone nécrosée du muscle cardiaque, éliminant ainsi le tissu endommagé. Malheureusement, les coeurs de la plupart des animaux, y compris les humains, sont incapables d'activer ce processus. Par conséquent, après un infarctus, le cœur humain ne peut pas régénérer le muscle perdu, qui est remplacé par un tissu cicatriciel non fonctionnel.

Les chercheurs mentionnent qu'ils ignoraient  si tous les cardiomyocytes dans le cœur du poisson zèbre partageaient la même capacité de régénération ou s'ils étaient également capables de régénérer toutes les zones du muscle cardiaque. La plasticité cellulaire, la capacité des cellules à se convertir en un autre type cellulaire, est fréquemment observée au cours du développement embryonnaire, mais n'a jamais été signalée auparavant lors de la régénération tissulaire dans un organisme adulte.Les chercheurs ont donc étudié deux types de cardiomyocytes, l'un localisé dans les régions cardiaques les plus internes, les trabécules, et l'autre dans la paroi cardiaque extérieure. Les chercheurs supposaient que pendant la régénération, chaque population de cardiomyocytes ne donnerait naissance qu'au même type de cellules spécialisées. Or, l'étude révèle que les cardiomyocytes des trabécules pouvaient contribuer à la régénération de la paroi cardiaque externe. Les chercheurs concluent que leurs résultats révèlent un haut niveau de plasticité parmi les cardiomyocytes du poisson zèbre et qu'il y a plus d'une façon de reconstruire un cœur endommagé. 

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