jeudi 15 février 2018

Selon une étude, la course aiderait le cerveau à contrer les effets négatifs du stress

Alors que laa plupart des sportifs reconnaissent que l'exercice aide à gérer le stress, une nouvelle étude menée par la Brigham Young University publiée dans Neurobiology of Learning and Memory révèle que l'exercice, plus particulièrement la course, aiderait à gérer le stress et surtout protégerait la mémoire.

Les chercheurs ont découvert que la course atténue les impacts négatifs du stress chronique sur l'hippocampe, la partie du cerveau responsable de l'apprentissage et de la mémoire. Selon les chercheurs,
à l'intérieur de l'hippocampe, la formation de la mémoire et le rappel se produisent de façon optimale lorsque les synapses ou les connexions entre les neurones sont renforcées au fil du temps. Ce processus de renforcement synaptique est appelé potentialisation à long terme (long-term potentiation, LTP). Le stress chronique ou prolongé affaiblit les synapses, ce qui diminue la LTP et, finalement, affecte la mémoire. L'étude a révélé que lorsque l'exercice coexiste avec le stress, les taux de LTP ne diminuent pas, mais restent normaux.

Les chercheurs ont réalisé des expériences avec des souris. Un groupe de souris a utilisé des roues pendant une période de 4 semaines (en moyenne 5 km par jour) tandis qu'un autre groupe de souris est restée sédentaire. La moitié de chaque groupe a ensuite été exposée à des situations induisant le stress, comme marcher sur une plate-forme surélevée ou nager dans de l'eau froide. Une heure après l'induction du stress, les chercheurs ont réalisé des expériences d'électrophysiologie sur le cerveau des animaux pour mesurer la LTP. Rappelons ici que l'électrophysiologie est l'étude des activités électriques des cellules de l'organisme, notamment les cellules nerveuses (neurones) et les cellules musculaires (les muscles cardiaques ou myocarde, les muscles striés).

Les souris stressées qui avaient pratiqué l'exercice avaient significativement plus de LTP que les souris stressées qui ne couraient pas. Les chercheurs ont également constaté que les souris stressées qui pratiquaient l'exercice pratiquaient aussi bien que les souris non stressées qui pratiquaient l'exsercice dans une expérience de labyrinthe en testant leur mémoire. De plus, les chercheurs ont constaté que les souris qui faisaient de l'exercice réalisaient  beaucoup moins d'erreurs de mémoire dans le labyrinthe que les souris sédentaires.

Les résultats révèlent que l'exercice serait une méthode viable pour protéger les mécanismes d'apprentissage et de mémoire des impacts cognitifs négatifs du stress chronique sur le cerveau.



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