Une nouvelle technique pour cartographier le
câblage du cerveau a montré une corrélation entre la façon dont les
régions du cerveau d'un individu sont bien connectés et leur
intelligence, comme le révèle une étude menée par l'University of Cambridge publiée dans Neuron
Selon les chercheurs, au cours des dernières années, des efforts ont été déployés par les scientifiques pour cartographier les connexions dans le cerveau, ce qu'on appelle le connectome, et pour comprendre comment cela se rapporte aux comportements humains, tels que l'intelligence et les troubles mentaux. Or, les chercheurs auraient révélé qu'il est possible de construire une carte du connectome en analysant des scintigraphies cérébrales prises à l'aide d'un scanner à imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces derniers ont comparé le cerveau de 296 volontaires adolescents en développement. Leurs résultats ont ensuite été validés dans une cohorte de 124 autres volontaires. Ils ont utilisé un scanner IRM 3T conventionnel, où 3T représente la force du champ magnétique.
Une
IRM typique fournirait une seule image du cerveau, à partir de laquelle
il est possible de calculer plusieurs caractéristiques structurelles du
cerveau. Ce qui signifie que chaque région du cerveau pourrait être décrite en utilisant jusqu'à dix caractéristiques différentes. Les
chercheurs ont montré que si deux régions ont des profils similaires,
elles sont décrites comme ayant une similarité morphométrique et les chercheurs supposent qu'elles sont un réseau connecté. Ils ont vérifié cette hypothèse en utilisant des données d'IRM
publiquement disponibles sur une cohorte de 31 singes macaques rhésus
juvéniles pour les comparer aux estimations de connectivité «standard»
de cette espèce.
En
utilisant ces réseaux de similarités morphométriques, les
chercheurs ont pu établir une carte montrant à quel point les «hubs», soit
les principaux points de connexion entre les différentes régions du
réseau cérébral, étaient connectés. Ils ont trouvé un lien entre la connectivité dans les réseaux de similarités morphométriques dans les
régions du cerveau liées à des fonctions d'ordre supérieur, comme la
résolution de problèmes et le langage, et l'intelligence.
Selon les chercheurs, l'étude
pourrait rapprocher de la possibilité d'avoir une idée de
l'intelligence des scintigraphies cérébrales, plutôt que de devoir
compter sur des tests de QI. La
nouvelle technique de cartographie pourrait également aider à
comprendre comment les symptômes de troubles de santé mentale tels que
l'anxiété et la dépression ou même la schizophrénie proviennent de
différences de connectivité dans le cerveau.
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