samedi 13 janvier 2018

De nouveaux biomarqueurs prédisent les résultats de l'immunothérapie contre le cancer

Des chercheurs de l'University of Zurich auraient identifié des biomarqueurs dans le sang qui permettraient de prédire si les patients cancéreux répondront positivement à l'immunothérapie comme le révèle une étude publiée dans Nature Medicine. Les patients pour lesquels la thérapie ne fonctionne pas peuvent donc être traités à l'aide de différentes méthodes à un stade plus précoce. 
De nos jours, le mélanome et le cancer du poumon peuvent être efficacement combattus grâce à l'immunothérapie, qui fait un usage ciblé de la fonction normale du système immunitaire dans le but d'examiner régulièrement les tissus du corps pour les agents pathogènes et les dommages. Des inhibiteurs spécifiques sont utilisés pour activer les cellules immunitaires d'une manière qui leur permet d'identifier les cellules cancéreuses comme des corps étrangers et de les éliminer. Ainsi, le système immunitaire peut stimuler sa réponse immunitaire souvent faible pour lui permettre même de détecter et de détruire les cellules cancéreuses métastatiques. L'immunothérapie permet ainsi de contrôler les cellules cancéreuses chez 50% des patients, voire même de les guérir complètement.

Or, cependant, environ la moitié des patients atteints de cancer ne répondent pas à l'immunothérapie, mais doivent quand même supporter ses effets secondaires. Des chercheurs ont utilisé une nouvelle méthode pour identifier les patients susceptibles de répondre positivement à l'immunothérapie. Les chercheurs ont pu ainsi identifier dans le sang des biomarqueurs qui indiquent si le traitement est très susceptible d'être efficace avant même le début du traitement.

Selon les chercheurs, la numération sanguine des patients devrait être analysée pour ces biomarqueurs lors de la prise de décision sur l'immunothérapie, augmentant considérablement la proportion de patients qui bénéficieront de ce type de thérapie. Il permettrait également de passer directement à différentes méthodes dans les cas où l'immunothérapie ne fonctionnera pas.

Les chercheurs ont collaboré avec le département de dermatologie de l'UniversityHospital Zurich dans le but d'examiner les biomarqueurs de 40 échantillons de sang de 20 patients, avant et 12 semaines après l'immunothérapie. Ils ont utilisé la méthode d'analyse de cellules cytometry by time of flight (Cy-TOF) de haute dimension, qui analyse les cellules jusqu'à 50 protéines différentes, une cellule à la fois. Les chercheurs ont ainsi pu différencier chaque cellule et documenter son statut d'activation. Les chercheurs affirment que même les différences nuancées entre les échantillons de patients ont été enregistrées en détail. 

Après avoir analysé les cellules, les chercheurs ont examiné les données avec les employés du Swiss Institute of Bioinformatics de l'UZH en termes de modèles moléculaires qui pourraient prédire le succès thérapeutique. Selon les chercheurs, même avant le début d'une thérapie, nous avons observé une réponse immunitaire subtile et faible dans le sang, et identifié ce modèle moléculaire comme les cellules immunitaires CD14 + CD16-HLA-DRhi. Afin que la découverte soit facilement vérifiable, les biomarqueurs devraient être facilement détectables. Les chercheurs mentionnent que l'hémogramme a pu être validé en utilisant des méthodes conventionnelles dans une seconde cohorte indépendante de plus de 30 personnes. 

 

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