mercredi 10 janvier 2018

Selon une nouvelle étude, les cellules classeraient les gènes par importance afin de les protéger

Des chercheurs de l'University of Oxford ont découvert qu'un mécanisme cellulaire protège préférentiellement les gènes des plantes contre les effets néfastes de la mutation.  Selon les chercheurs, alors que la mutation de la séquence d'ADN est le combustible fondamental de l'évolution des espèces, les mutations dans les gènes sont souvent nuisibles. En tant que forme de défense, les organismes ont développé des mécanismes de réparation pour corriger la séquence d'ADN après une mutation. L'un de ces mécanismes est appelé réparation de mésappariement de l'ADN. Il corrige les mutations qui surviennent lors de la réplication du génome au cours de la division cellulaire. Or, une nouvelle étude, publiée dans Genome Research, a montré pour la première fois que la réparation de mésappariement est ciblé sur des régions particulières du génome, et qu'il répare les gènes de manière préférentielle.

Les chercheurs ont examiné 9000 mutations accumulées dans cinq générations d'une souche déficient en réparation de mésappariement de l'espèce de plante modèle Arabidopsis thaliana, et les ont comparées à des mutations survenues dans une souche de réparation de mésappariement expérimentée (proficient strain)

Selon les chercheurs, l'étude aurait des implications importantes pour la santé humaine et serait particulièrement utile pour comprendre les changements qui se produisent dans les cellules au cours du développement des tumeurs qui sous-tendent les cancers. La déficience en réparation de mésappariement prédispose les cellules à devenir tumorales, vraisemblablement parce que les cellules déficientes en réparation de mésappariement n'ont pas la protection génique qui réduit le risque de mutation dans les gènes qui normalement suppriment la formation de tumeurs. 

L'étude révèle que la réparation de mésappariement répare préférentiellement des gènes, plutôt que d'autres régions du génome. Cette découverte améliore considérablement notre compréhension de la façon dont les organismes utilisent la réparation de mésappariement pour réduire les taux de mutation spontanée. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire