samedi 6 janvier 2018

Le virus stimulant immunitaire pourrait être utilisé pour traiter les tumeurs cérébrales

L'essai d'un nouveau traitement potentiel du cancer du cerveau a révélé qu'un virus injecté directement dans la circulation sanguine pouvait atteindre des tumeurs profondes du cerveau et activer le système de défense du corps pour les attaquer. L'essai ne concernait que neuf patients, mais les scientifiques ont déclaré que si les résultats pouvaient être reproduits dans des études plus vastes, le «réovirus» naturel pourrait être développé en une immunothérapie efficace pour les personnes atteintes de tumeurs cérébrales agressives.

Selon les chercheurs, ce serait la première fois qu'un virus thérapeutique est capable de passer à travers la barrière hémato-encéphalique. L'essai aurait révélé non seulement qu'un virus pouvait être transmis à une tumeur profondément dans le cerveau, mais que quand il atteignait sa cible, il stimulait les défenses immunitaires du corps pour attaquer le cancer.

Publié dans la revue Science Translational Medicine, l'essai mené par l'University of Leeds portait sur neuf patients atteints de tumeurs qui s'étaient propagées au cerveau d'autres régions ou étaient des gliomes à croissance rapide, un type agressif de cancer du cerveau. Une fois les tumeurs enlevées, les scientifiques ont analysé des échantillons pour voir si le virus avait pu atteindre le cancer, qui dans certains cas était profond dans le cerveau. Sur les neuf patients, les scientifiques mentionnent qu'il y auraient des preuves que le virus avait atteint sa cible. Il y aurait également des signes que le virus répliquant avait stimulé le système immunitaire, avec des globules blancs ou des cellules T dites «tueuses» attirées vers la tumeur pour l'attaquer.

Puisque le virus infecte uniquement les cellules cancéreuses et laisse les cellules saines seules, les patients qui avaient reçu le traitement expérimental n'ont signalé que des effets secondaires bénins tels que de légers symptômes pseudo-grippaux.

Jusqu'à ce que ces résultats positifs voient  le jour, les scientifiques étaient curieux de découvrir si le virus était en mesure de passer dans le cerveau en raison de la membrane protectrice de la barrière hémato-encéphalique.
Cependant, les chercheurs affirment qu'injecter le virus directement dans le cerveau serait difficile et potentiellement dangereux. Selon ces derniers, les résultats indiquaient une voie à suivre pour d'autres essais utilisant ce virus, y compris tester si le système immunitaire pouvait surcharger l'effet de la chimiothérapie existante et traitements de radiothérapie.

 

 

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