Une
nouvelle étude de l'Université de Tel Aviv publiée dans Nature Communications aurait identifié la corrélation
inverse entre un oncogène connu, un gène qui favorise le développement
du cancer, et l'expression d'un micro-ARN oncosuppresseur comme la
raison de la survie prolongée du cancer du pancréas. L'étude pourrait servir de base pour le développement de médicaments pour cette maladie mortelle et d'autres cancers.
Le cancer du pancréas prend naissance dans les cellules du pancréas. La
tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de cellules cancéreuses qui
peuvent envahir et détruire le tissu voisin. Elle peut aussi se propager
(métastases) à d’autres parties du corps. Selon la Société canadienne du cancer, on estime qu’en 2017, 5 500 Canadiens recevront un diagnostic de cancer du pancréas. Parmi eux, 4 800 Canadiens mourront d’un cancer du pancréas. Plus concrètement, 2 800 hommes recevront un diagnostic de cancer du pancréas et 2 400 en mourront. 2 700 femmes recevront un diagnostic de cancer du pancréas et 2 400 en mourront.
Comme le rapporte l'Université de Tel Aviv, près
de sept pour cent des personnes diagnostiquées survivront plus de cinq
ans. Les chercheurs ont voulu examiner ce qui distingue les survivants du
reste des patients. Ils ont pensé que s'ils pouvaient comprendre comment certaines
personnes vivent plusieurs années avec cette maladie très agressive, ils seraient en mesure de développer une nouvelle stratégie
thérapeutique.
Les chercheurs ont donc examiné
des cellules cancéreuses pancréatiques et ont découvert une corrélation
inverse entre les signatures de miR-34a, un suppresseur de tumeur, et
PLK1, un oncogène connu. Les
niveaux de miR-34a étaient faibles dans les modèles murins de cancer du
pancréas, tandis que les niveaux de l'oncogène étaient élevés. Cette corrélation était logique pour un cancer aussi agressif. Mais les chercheurs avaient besoin de voir si la même chose était vraie chez les humains.Les
scientifiques ont effectué le profilage de l'ARN et l'analyse
d'échantillons prélevés sur des patients atteints de cancer du pancréas.
Le profil moléculaire a révélé le même schéma génomique que celui observé les souris atteintes de cancer du pancréas. Les scientifiques ont ensuite conçu une nouvelle nanoparticule qui
délivre sélectivement du matériel génétique à une tumeur et prévient les
effets secondaires dans les tissus sains environnants.
Selon les chercheurs, la nanoparticule serait similaire à un taxi transportant deux passagers importants. De
nombreux protocoles d'oncologie sont des cocktails, mais les
médicaments n'atteignent généralement pas la tumeur en même temps, mais
le taxi aurait gardé les passagers et le reste du corps en toute
sécurité, en ciblant uniquement le tissu tumoral. Une fois stationnée, une enzyme présente dans le cancer du pancréas a
provoqué la biodégradation du transporteur, ce qui a permis de libérer
la cargaison thérapeutique aux cellules tumorales.
Pour
valider leurs découvertes, les scientifiques ont injecté les nouvelles
nanoparticules dans des souris portant des tumeurs pancréatiques et ont
observé qu'en équilibrant ces deux cibles, en les amenant à un niveau
normal en augmentant leur expression ou en bloquant le gène responsable
de leur expression, elles prolongeaient significativement la survie des souris. Selon les chercheurs, le
traitement considèrerait l'ensemble du schéma génomique, et montrerait
que l'atteinte d'un seul gène ne suffit pas pour le traitement du cancer
du pancréas ou de tout type de cancer en général
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