vendredi 5 janvier 2018

Une nouvelle nanomédecine inhiberait la progression du cancer du pancréas chez la souris

Une nouvelle étude de l'Université de Tel Aviv publiée dans Nature Communications aurait identifié la corrélation inverse entre un oncogène connu, un gène qui favorise le développement du cancer, et l'expression d'un micro-ARN oncosuppresseur comme la raison de la survie prolongée du cancer du pancréas. L'étude pourrait servir de base pour le développement de médicaments pour cette maladie mortelle et d'autres cancers.

Le cancer du pancréas prend naissance dans les cellules du pancréas. La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent envahir et détruire le tissu voisin. Elle peut aussi se propager (métastases) à d’autres parties du corps. Selon la Société canadienne du cancer, on estime qu’en 2017,  5 500 Canadiens recevront un diagnostic de cancer du pancréas. Parmi eux, 4 800 Canadiens mourront d’un cancer du pancréas. Plus concrètement, 2 800 hommes recevront un diagnostic de cancer du pancréas et 2 400 en mourront. 2 700 femmes recevront un diagnostic de cancer du pancréas et 2 400 en mourront.

Comme le rapporte l'Université de Tel Aviv,  près de sept pour cent des personnes diagnostiquées survivront plus de cinq ans. Les chercheurs ont voulu examiner ce qui distingue les survivants du reste des patients. Ils ont pensé que s'ils pouvaient comprendre comment certaines personnes vivent plusieurs années avec cette maladie très agressive, ils seraient en mesure de développer une nouvelle stratégie thérapeutique.

Les chercheurs ont donc examiné des cellules cancéreuses pancréatiques et ont découvert une corrélation inverse entre les signatures de miR-34a, un suppresseur de tumeur, et PLK1, un oncogène connu. Les niveaux de miR-34a étaient faibles dans les modèles murins de cancer du pancréas, tandis que les niveaux de l'oncogène étaient élevés. Cette corrélation était logique pour un cancer aussi agressif. Mais les chercheurs avaient besoin de voir si la même chose était vraie chez les humains.Les scientifiques ont effectué le profilage de l'ARN et l'analyse d'échantillons prélevés sur des patients atteints de cancer du pancréas. Le profil moléculaire a révélé le même schéma génomique que celui observé les souris atteintes de cancer du pancréas. Les scientifiques ont ensuite conçu une nouvelle nanoparticule qui délivre sélectivement du matériel génétique à une tumeur et prévient les effets secondaires dans les tissus sains environnants. 

Selon les chercheurs, la nanoparticule serait similaire à un taxi transportant deux passagers importants. De nombreux protocoles d'oncologie sont des cocktails, mais les médicaments n'atteignent généralement pas la tumeur en même temps, mais le taxi aurait gardé les passagers et le reste du corps en toute sécurité, en ciblant uniquement le tissu tumoral. Une fois stationnée, une enzyme présente dans le cancer du pancréas a provoqué la biodégradation du transporteur, ce qui a permis de libérer la cargaison thérapeutique aux cellules tumorales. 

Pour valider leurs découvertes, les scientifiques ont injecté les nouvelles nanoparticules dans des souris portant des tumeurs pancréatiques et ont observé qu'en équilibrant ces deux cibles, en les amenant à un niveau normal en augmentant leur expression ou en bloquant le gène responsable de leur expression, elles prolongeaient significativement la survie des souris. Selon les chercheurs, le traitement considèrerait l'ensemble du schéma génomique, et montrerait que l'atteinte d'un seul gène ne suffit pas pour le traitement du cancer du pancréas ou de tout type de cancer en général 

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