Selon l'Organisation mondiale de la santé, la tuberculose est l’une des 10 premières causes de mortalité dans le monde. En 2016, 10,4 millions de personnes ont contracté cette maladie
et 1,7 million en sont mortes (dont 0,4 million ayant aussi le VIH).
Plus de 95% des décès dus à la tuberculose surviennent dans les pays à
revenu faible ou intermédiaire. Sept pays totalisent 64% des cas, avec l’Inde en tête, suivie de
l’Indonésie, de la Chine, des Philippines, du Nigéria, du Pakistan et de
l’Afrique du Sud. En 2016, on estime que 1 million d’enfants ont développé la
tuberculose et 250 000 en sont morts (à l’exclusion de ceux ayant le
VIH). La tuberculose est le premier facteur de mortalité chez personnes
VIH-positives: en 2016, 40% des décès de séropositifs ont été dus à la
tuberculose. À l’échelle mondiale, l’incidence de la tuberculose baisse
d’environ 2% par an. On estime que le diagnostic et le traitement de la tuberculose ont permis de sauver 53 millions de vies entre 2000 et 2016. La tuberculose multirésistante demeure une crise de santé
publique et une menace pour la sécurité sanitaire. L’OMS estime à
600 000 le nombre de nouveaux cas présentant une résistance à la
rifampicine, le médicament de première intention le plus efficace,
dont 490 000 sont des cas de tuberculose multirésistante.
Or, les oignons pourraient tenir la clé de la lutte contre la résistance aux antibiotiques. En effet, selon une étude menée par l'University College London et publiée dans Scientific Reports, un type d'oignon pourrait aider à lutter contre la résistance aux
antibiotiques dans les cas de tuberculose. Plus précisément, les chercheurs croient que les propriétés antibactériennes extraites
de l'échalote persane pourraient augmenter les effets du traitement
antibiotique existant.
Lorsqu'un patient a une infection bactérienne, on peut lui prescrire un antibiotique. Selon les chercheurs, dans le cas de la tuberculose, on leur prescrira probablement un
cocktail de quatre antibiotiques, y compris l'isoniazide et la
rifampicine, mais de plus en plus, les agents pathogènes présents dans
les infections bactériennes développent une résistance aux
antibiotiques. Cela
signifie que le médicament perd sa capacité à contrôler efficacement ou
à tuer les bactéries nocives, et qu'il est libre de se développer et de
causer d'autres dommages au patient qui peuvent être transmis à la
population dans son ensemble. Par conséquent, il existe un besoin pressant de développer de
nouvelles classes d'antibactériens pour lutter contre la résistance aux
antibiotiques, que cette recherche peut aider à progresser.
Les chercheurs ont étudié
des extraits d'ampoules d'Allium Stipitatum, également connu sous le
nom d'échalote persane et utilisé comme un élément de base de la cuisine
iranienne, et ses effets antibactériens. Ils ont synthétisé les composés chimiques présents dans ces plantes
afin de mieux comprendre et optimiser leur potentiel antibactérien. Ils
ont testé quatre composés synthétisés différents, qui ont tous montré
une réduction significative de la présence de la bactérie dans la
tuberculose multirésistante - dont le candidat le plus prometteur, avec
l'indice thérapeutique le plus élevé, inhibait la croissance des
cellules tuberculeuses isolées de plus de 99,9 %.
Les chercheurs ont conclu que les composés chimiques peuvent servir de modèles pour la
découverte de nouveaux médicaments pour combattre les souches de la
tuberculose, qui ont déjà développé une résistance aux médicaments
anti-bactériens.
Les chercheurs croient qu'n
cherchant de nouveaux antibactériens, ils ont tendance à se concentrer sur des molécules suffisamment puissantes pour être
commercialisées en tant que nouvelles entités médicamenteuses. Cependant, ils croient qu'en inhibant les principales propriétés de résistance
intrinsèque de la tuberculose, ils pourraient augmenter les effets du traitement antibiotique existant et inverser le cours de la résistance aux médicaments déjà existante.
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