lundi 15 janvier 2018

Des gènes aidant la guérison de la moelle épinière chez la lamproie seraient également présents chez l'homme

Les lamproies sont des poissons semblables à des anguilles qui ont un ancêtre commun avec les humains datant d'environ 550 millions d'années. Une étude menée par la Marine Biological Laboratory et publiée dans Scientific Reports a étudié les lamproies qui possèdent la capacité de se rétablir complètement d'une moelle épinière sectionnée sans médication ou autre traitement. Ces derniers peuvent passer de la paralysie à des comportements de nage complète en 10 à 12 semaines

Plusieurs des gènes impliqués dans la réparation naturelle de la moelle épinière lésée de la lamproie seraient également actifs dans la réparation du système nerveux périphérique chez les mammifères, entrainant la possibilité éventuelle qu'à long terme, des gènes identiques ou similaires puissent être utilisés pour améliorer les traitements des lésions de la moelle épinière. Les chercheurs auraient trouvé un grand chevauchement avec le noyau de facteurs de transcription stimulant la régénération dans le système nerveux périphérique des mammifères.

Selon les chercheurs, les scientifiques savent depuis longtemps que la lamproie se rétablit spontanément après une lésion de la moelle épinière, mais ignorent la recette moléculaire qui accompagne et soutient cette capacité remarquable. Durant l'étude, les chercheurs ont déterminé tous les gènes qui changent au cours du temps de récupération. Ces derniers croient qu'avec cette information, ils pourront l'utiliser pour tester si des voies spécifiques sont réellement essentielles au processus.

Les chercheurs ont suivi le processus de guérison des lamproies et ont prélevé des échantillons du cerveau et de la moelle épinière à plusieurs reprises, des premières heures après la blessure jusqu'à trois mois plus tard, lorsqu'ils ont été guéris. Ils ont analysé le matériel pour déterminer quels gènes et voies de signalisation étaient activés par rapport à une lamproie non blessée. Ils ont découvert de nombreux gènes dans la moelle épinière qui changent au fil du temps avec la récupération. Ils ont également découvert un certain nombre de changements d'expression génique induits par les blessures dans le cerveau, renforçant l'idée que le cerveau change beaucoup après une lésion de la moelle épinière.

Ils ont également constaté que de nombreux gènes associés à la guérison de la moelle épinière font partie de la voie de signalisation Wnt, qui joue un rôle dans le développement des tissus. Les chercheurs rapportent que lorsqu'ils ont traité les animaux avec un médicament inhibant la voie de signalisation Wnt, les animaux n'ont jamais retrouvé leur capacité à nager. Les chercheurs mentionnent en terminant que lesrecherches futures exploreront pourquoi la voie Wnt semble particulièrement importante dans le processus de guérison. 

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