mercredi 17 juillet 2019

Une étude révèle un lien entre la pollution de l'air et l'athérosclérose coronaire chez la population chinoise

Une étude menée par l'University of Buffalo publiée dans JAMA Network Open fournit des preuves physiopathologiques de l'effet de la pollution atmosphérique sur les maladies cardiovasculaires en Chine. Les résultats suggèrent également que la Chine pourrait avoir besoin de réviser sa norme pour un type de polluant.

Les chercheurs ont découvert que l'exposition à long terme aux particules et au dioxyde d'azote, ainsi que la proximité des véhicules, étaient associées à la gravité du calcium dans les artères coronaires ou à l'accumulation de plaque dans les parois des artères. L'étude a été menée sur 8 867 adultes chinois âgés de 25 à 92 ans.

Selon les chercheurs, les résultats sont significatifs car, bien que des études similaires aient été menées aux États-Unis et en Europe, celle-ci est la première à étudier le lien entre la pollution atmosphérique et le calcium dans les artères coronaires en Chine. Le pays s'est concentré plus récemment sur la réduction des niveaux extrêmement élevés de pollution de l'air dans certaines régions, notamment dans le nord de la Chine.

Selon les chercheurs, l'étude pourrait fournir la preuve que l'athérosclérose coronarienne est une voie pathologique par laquelle l'exposition à la pollution atmosphérique augmente le risque de décès par maladie coronarienne. Cette découverte devrait contribuer à la compréhension des effets des polluants atmosphériques dans le monde entier, en fournissant à la fois des données indispensables générées localement et des preuves à l'appui pour éclairer le processus d'établissement des normes relatives à la pollution atmosphérique à l'échelle mondial

Selon la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada, l'athérosclérose se réfère à l'accumulation de plaque, ou de dépôts graisseux, dans les parois des artères, ce qui, au fil du temps, limite le flux sanguin dans les artères. Cela peut provoquer un caillot sanguin entraînant une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral.

L'étude s'est concentrée sur les niveaux de dioxyde d'azote et de PM2,5, ou particules fines. Selon les chercheurs, les PM2,5 sont de minuscules particules qui peuvent facilement être inhalées, causant de graves problèmes de santé. L'étude s'est également intéressée à la proximité de la circulation et a utilisé le dioxyde d'azote comme indicateur plus précis des émissions des véhicules. Elle a montré que le risque d’augmentation du score de calcium dans les artères coronaires augmentait de 24,5% pour chaque augmentation de 20 microgrammes par mètre cube d’air dioxyde d’azote.

Les chercheurs mentionnent que la pollution atmosphérique reste un problème important en Chine. En 2015, plus de 95% de la population chinoise a été exposée à des concentrations de PM2,5 et de dioxyde d'azote supérieures au niveau minimum de l'étude. L'amélioration de la qualité de l'air par rapport aux normes nationales chinoises de 35 et 40 microgrammes par mètre cube d'air pour les PM2,5 et le dioxyde d'azote, respectivement, pourrait aider les gens à vivre plus longtemps. Cependant, l'effet de l'exposition au dioxyde d'azote sur le calcium dans les artères coronaires persistait même lorsque les chercheurs limitaient leur analyse à des concentrations inférieures à 40 microgrammes par mètre cube d'air.

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