mardi 16 juillet 2019

L'augmentation de l'utilisation des médias sociaux et de l'écoute de la télévision serait associée à une augmentation de la dépression chez les adolescents

Une étude menée par l'Université de Montréal publiée dans JAMA Pediatrics révèle que l'utilisation des médias sociaux et l'écoute de la télévision sont liées à une augmentation des symptômes dépressifs chez les adolescents.

En effet, selon les chercheurs, les changements dans l'utilisation des médias sociaux et de la télévision par les adolescents prédisent une augmentation des symptômes de la dépression. L'étude a révélé qu'une fréquence supérieure à la moyenne d'écoute des médias sociaux et de la télévision sur quatre ans prédit des symptômes plus graves de la dépression au cours de la même période. Au-delà d’une vulnérabilité commune potentielle liée aux deux types de comportement, l’étude a démontré que si les adolescents signalaient une augmentation de leur utilisation des médias sociaux et de leur écoute de la télévision surpassaient leur niveau moyen général d’utilisation au cours d’une année donnée, leurs symptômes de dépression augmentaient également durant la même année. Ainsi, plus les adolescents passent de temps sur les médias sociaux et devant la télévision, plus leurs symptômes de dépression deviennent graves. Les jeux vidéo et l'utilisation de l'ordinateur au-delà de la moyenne, des médias sociaux et d'autres types de navigation sur Internet ont également été inclus dans l'étude, mais n'ont pas été identifiés comme des facteurs prédictifs de la dépression à l'adolescence.

L'étude a testé trois hypothèses explicatives, soit le déplacement, la comparaison sociale ascendante et les spirales de renforcement. Les données concernant les adolescents semblaient correspondre à ces deux dernières hypothèses. En effet, rien ne prouvait que le temps passé devant un écran affectait la dépression des adolescents en réduisant leur implication dans des activités physiques, mais il était évident que les interactions avec des médias plus propices à la promotion de comparaisons sociales ascendantes étaient insuffisantes. particulièrement associée à une réduction de l'estime de soi, ce qui explique alors une augmentation des symptômes dépressifs. L'étude a également mis en évidence que les médias sociaux, et non d'autres activités sur écran, pourraient encore favoriser les symptômes dépressifs chez les personnes déjà atteintes, par le biais d'un processus en spirale de renforcement.

Les chercheurs ont suivi près de 4 000 adolescents canadiens âgés de 12 à 16 ans qui ont participé à l'essai Co-Venture. Chaque année du secondaire, les adolescents étaient invités à déclarer eux-mêmes le temps passé devant les écrans numériques et à préciser le temps consacré à quatre types d'activités sur les écrans (médias sociaux, télévision, jeux vidéo et utilisation d'un ordinateur).

En outre, les adolescents ont rempli des questionnaires autodéclarés sur divers symptômes dépressifs entre 12 et 16 ans. Après la collecte des données, des analyses statistiques de pointe ont été réalisées pour évaluer les associations entre les personnes et avec les personnes et dépression à l'adolescence. Ces analyses complètent les analyses standard en modélisant les changements d’une année à l’autre des deux ensembles de problèmes, en tenant ainsi compte d’une vulnérabilité commune éventuelle et d’éventuels changements du développement naturel dans chaque ensemble de comportements ou de symptômes.

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