lundi 29 juillet 2019

Les cheveux pourraient être la solution pour un meilleur diagnostic de maladie mentale chez les adolescents

Selon une étude menée par l'Ohio State University publiée dans Psychoneuroendocrinology, les chercheurs auraient recherché une relation potentielle entre la concentration de cortisol, une hormone de stress, dans les cheveux et les symptômes de dépression chez les adolescents. Ces derniers auraient découvert un lien surprenant. En effet, non seulement les taux élevés de cortisol correspondaient à une probabilité plus élevée de dépression, mais il existait également un lien entre les taux bas de cortisol et les problèmes de santé mentale.

Bien que de nombreux chercheurs aient utilisé des mesures de cortisol dans des études sur la santé mentale au cours des dix dernières années, ces derniers mentionnent que peu ont examiné l'hormone de stress comme facteur prédictif de la dépression.

La recherche a suivi 432 adolescents âgés de 11 à 17 ans faisant partie de la plus vaste étude en cours sur la santé et le développement de l'adolescent en contexte, un projet de recherche longitudinal portant sur l'impact des facteurs sociaux et autres sur la santé. Pour l’étude sur le cortisol, les chercheurs ont mesuré la dépression à l’aide d’un questionnaire à neuf questions rempli par les participants. On leur a demandé d'évaluer leur expérience dans divers domaines, y compris la fréquence à laquelle ils ont le sentiment que leur vie a été un échec ou que les gens ont été hostiles à leur égard.

Dans la plupart des cas, les chercheurs ont analysé un échantillon de cheveux de 3 centimètres, suffisamment pour évaluer les niveaux de cortisol des trois mois précédents. Après avoir ajusté les résultats en fonction de divers facteurs susceptibles de contribuer aux symptômes dépressifs et aux taux de cortisol, les chercheurs ont découvert la tendance surprenante selon laquelle une relation faible et élevée en cortisol avait un lien statistiquement significatif avec la dépression.

Selon les données de 2016, près d'un adolescent sur huit a connu un épisode dépressif majeur et la proportion de jeunes souffrant de dépression a augmenté régulièrement au cours de la dernière décennie. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les adolescents.

Selon les chercheurs, il est possible que le test du cortisol serve non seulement d’outil de détection, mais permette aussi de surveiller au fil du temps si le traitement et les médicaments aident une personne déprimée, ou si la maladie mentale s’intensifie et expose le risque de suicide au adolescent. Les chercheurs souhaitent également mener une étude plus longue et plus vaste sur la dépression et les niveaux de cortisol chez les adolescents au fil du temps.

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