mardi 2 juillet 2019

Certaines cellules sécrèteraient une substance dans le cerveau protégeant les neurones

Selon une étude publiée dans Nature Neuroscience, des chercheurs de l'University of Southern California auraient découvert une substance secrète dans le système vasculaire cérébral qui préserve les neurones nécessaires à la lutte contre la démence et d'autres maladies.

Les chercheurs mentionnent que leur découverte, chez un modèle murin, se concentre sur des cellules spécifiques appelées péricytes et révèle qu'elles jouent un rôle jusqu'alors inconnu dans la santé du cerveau. Les péricytes sécrètent une substance qui maintient les neurones en vie, même en présence de vaisseaux sanguins qui fuient, qui encrassent la matière cérébrale et entraînent un déclin cognitif.

Les chercheurs auraient découvert la cascade de problèmes menant à la neurodégénérescence après un AVC ou à une lésion cérébrale traumatique, ainsi que dans des maladies telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson et suggèrent une stratégie thérapeutique potentielle

Les chercheurs soulignent que leur découverte survient à un moment où les scientifiques commencent à comprendre que la maladie d'Alzheimer est le résultat de multiples processus qui commencent bien avant que la perte de mémoire ne s'installe. De nombreux chercheurs se focalisent maintenant sur les plaques amyloïdes qui s'accumulent dans le cerveau plus tard dans la vie pour se tourner vers d'autres cibles

Les chercheurs mentionnent que leurs études antérieures ont révélé que plus les capillaires cérébraux d'une personne sont perméables ou qui fuient, plus son handicap cognitif est important. Pour la présente étude, ces derniers ont analysé les péricytes dans les vaisseaux sanguins du cerveau. Les péricytes aident à réguler le flux sanguin et à garder les parois des vaisseaux sanguins bien scellées. Lorsque les chercheurs ont artificiellement éliminé les péricytes, ils ont constaté une dégénérescence rapide de la barrière hémato-encéphalique, un ralentissement du flux sanguin et la perte de cellules cérébrales.

Afin de mieux comprendre le rôle des péricytes, les chercheurs ont infusé aux souris une protéine, ou facteur de croissance, sécrétée par les péricytes dans le cerveau et introuvable ailleurs dans le corps. Ils ont constaté que, même avec les cellules de péricyte retirées artificiellement, les neurones protégés par le facteur de croissance et les cellules du cerveau ne mouraient pas. Les résultats ont persisté même avec une circulation sanguine réduite.

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