dimanche 21 juillet 2019

Les microbes intestinaux protègeraient contre les dommages neurologiques dus aux infections virales

Selon une étude publiée dans eLife portant sur les souris, les microbes intestinaux produisent des composés qui amorcent les cellules immunitaires à détruire les virus nocifs du cerveau et du système nerveux.

Les chercheurs ont découvert qu’avoir un microbiote sain et diversifié est essentiel pour éliminer rapidement les virus du système nerveux afin de prévenir la paralysie et d’autres risques associés à des maladies telles que la sclérose en plaques.

Comme le soulignent les chercheurs, la sclérose en plaques, une maladie qui cause des dommages progressifs aux cellules nerveuses, est devenue plus courante au cours des dernières décennies. Les infections virales dans le cerveau ou la moelle épinière sont à l'origine de cette maladie. Certains chercheurs croient que des changements dans la façon de manger, un assainissement accru ou une utilisation croissante d'antibiotiques peuvent être néfastes pour les bactéries utiles qui vivent dans le corps humain, augmentant potentiellement le risque de sclérose en plaques et d'autres maladies connexes.

Les chercheurs souhaitaient découvrir si les microbes intestinaux pouvaient altérer la réponse immunitaire au virus du système nerveux central et si cela affectait l'ampleur des dommages causés par le virus. Ces derniers ont donc analysé l'effet du virus de l'hépatite de la souris, un virus qui infecte les cellules du système nerveux de la souris et provoque des symptômes de type sclérose en plaques, sur deux groupes de souris, certaines avec un intestin normal et certains qui étaient exempts de bactéries. Ils ont découvert que les souris dépourvues de bactéries avaient une réponse immunitaire faible, étaient incapables d'éliminer le virus et développaient une paralysie de plus en plus grave, tandis que celles avec des bactéries intestinales normales étaient mieux à même de combattre le virus.

Les souris traitées aux antibiotiques avant l'apparition de la maladie étaient incapables de se défendre. Elles avaient également moins de cellules immunitaires appelées microglies, qui aident à signaler les virus à la destruction par d'autres cellules immunitaires.

Les chercheurs ont identifié des composés produits par les bactéries intestinales susceptibles d'aider la microglie. Lorsqu'ils ont administré ces composés utiles à des souris sans bactéries, ils ont constaté que les animaux étaient protégés des dommages neurologiques causés par le virus.

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