lundi 29 juillet 2019

Ce que le stress fait au cerveau

Un ami m'a déjà dit un jour, alors que je me préparais pour un examen, que le stress n'est pas ce qu'on vit mais plutôt une réponse à ce que l'on vit. Ca m'est revenu en tête en lisant cette étude. Selon une étude menée par l'ETH Zurich publiée dans Neuron, des chercheurs auraient découvert que la libération sélective du neurotransmetteur noradrénaline reconfigurait la communication entre des réseaux à grande échelle dans le cerveau. Selon ces derniers, leurs découvertes fournissent des informations sur les processus neuronaux rapides qui se produisent dans le cerveau lors de situations stressantes.

Dans les moments de stress intense, le cerveau n'a qu'une fraction de seconde pour réagir. Il concentre l'attention sur les signaux environnementaux les plus importants afin de prendre des décisions vitales ou mortelles en quelques fractions de seconde. Pour ce faire, une communication efficace doit être rapidement établie entre différentes zones du cerveau en formant des réseaux dits fonctionnels. La manière dont le cerveau guide ces processus rapides n'a pas encore été définie. Des tests sur l'humain ont suggéré un rôle majeur pour le neurotransmetteur noradrénaline (également appelé noradrénaline), que le cerveau libère en grande quantité lors de situations stressantes. Cependant, il n’est pas possible d’examiner directement cette théorie chez l’humain, car la libération de noradrénaline ne peut être manipulée de manière sélective.

Les chercheurs ont voulu résoudre ce problème difficile. Les tests sur animaux ont permis aux chercheurs de prouver pour la première fois qu'une libération de noradrénaline était en soi suffisante pour connecter très rapidement diverses régions du cerveau. Durant ces tests, ces derniers ont appliqué les dernières techniques génétiques pour stimuler un petit centre du cerveau de la souris, le locus coeruleus, qui fournit à la totalité du cerveau de la noradrénaline.

Les chercheurs ont effectué une imagerie en temps réel (IRM) du cerveau des animaux anesthésiés tout en déclenchant la libération de noradrénaline par le locus coeruleus. Ils ont découvert que la libération sélective de noradrénaline recâblait les schémas de connectivité entre les différentes régions du cerveau d’une manière extrêmement similaire aux changements observés chez les humains exposés à un stress aigu. Les réseaux qui traitent les stimuli sensoriels, tels que les centres visuel et auditif du cerveau, ont présenté la plus forte augmentation d'activité. Une augmentation similaire de l'activité a été observée dans le réseau d'amygdales, associé à des états d'anxiété.

Les chercheurs ont pu démontrer que les régions du cerveau présentant une réponse particulièrement forte à la libération de noradrénaline, semblable à un stress, possèdent également un grand nombre de récepteurs spécifiques pour la détecter.

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