vendredi 5 juillet 2019

Les scientifiques cherchent à résoudre le casse-tête du syndrome de stress post-traumatique

Selon une étude publiée dans Nature Communications, des chercheurs du Pennsylvania State University et de l’University of Puerto Rico School of Medicine tenté de comprenendre pourquoi certaines personnes souffrent-elles d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) après avoir subi un traumatisme alors que d'autres non. Plus concrètement, les chercheurs ont voulu savoir si la vulnérabilité individuelle au TSPT est due à des conditions préexistantes ou à une réaction à un traumatisme.

Les chercheurs ont mesuré la connectivité fonctionnelle du circuit neural avant le trauma, à l'échelle du cerveau, les réponses comportementales à l'exposition aux traumatismes, la libération de corticostérone, une hormone stéroïdienne produite dans le cortex des glandes surrénales ainsi que l'anxiété post-traumatique.

Les chercheurs ont découvert que les rats qui figent et deviennent immobiles en réponse à l'exposition aux odeurs de prédateur sont en corrélation avec la connectivité fonctionnelle dans un ensemble de circuits neuronaux dans le cerveau de ces rats. La connectivité fonctionnelle est la connectivité entre différentes régions du cerveau qui partagent des propriétés fonctionnelles. Elle est mesurée via une imagerie par résonance magnétique.

Les chercheurs ont découvert que la fonction de circuit neural préexistante peut prédisposer les animaux à différentes réactions angoissantes aux menaces. Selon ces derniers, leur découverte peut les aider à comprendre les composants fondamentaux de la vulnérabilité aux troubles neuropsychiatriques induits par le stress. Ces composants peuvent potentiellement servir d'indicateurs non seulement pour prédire le risque de développer des troubles anxieux comme le TSPT, mais également pour évaluer les différents stades du TSPT et le rétablissement possible.

Les chercheurs mentionnent, en terminant, que les prochaines étapes consistent à identifier des biomarqueurs de neuroimagerie capables de prédire la réponse d'un individu aux menaces et à mettre au point un processus permettant de déterminer la probabilité qu'un individu développe des comportements de type TSPT lorsqu'il est exposé à un traumatisme. Les chercheurs étudieront également des méthodes permettant de protéger les animaux présentant des facteurs de risque élevé contre le développement de comportements analogues à ceux du TSPT, notamment par l’optogénétique, qui consiste à utiliser la lumière pour contrôler les activités de neurones individuels chez des animaux en libre mouvement.

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