mercredi 4 décembre 2019

Un récepteur cérébral qui régule la chaleur corporelle pourrait également aider à accélérer la perte de poids

Une nouvelle étude menée par The Scripps Research Institute publiée dans Current Biology révèle que le mécanisme cérébral qui permet de maintenir une température corporelle constante peut également être la clé d'une perte de poids rapide. En effet, les chercheurs ont découvert que le blocage d’un récepteur cérébral qui régule normalement la chaleur corporelle entraînait une réduction significative du poids.

Selon les chercheurs, l'obésité touche pratiquement tous les groupes d'âge et socio-économiques, ce qui augmente le risque de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral, de diabète, de cancer et de nombreux autres problèmes de santé graves.

Les chercheurs ont étudié les mécanismes cellulaires qui régulent la réponse de refroidissement du corps à la restriction calorique. Les données biologiques obtenues suggéraient la possibilité que des composés opioïdes naturellement présents dans le corps puissent être à l'origine de ces effets.

Les chercheurs ont testé si le blocage de l'activité des récepteurs opioïdes affectait la température corporelle lors d'une restriction calorique. Ils ont également déterminé que ce mécanisme était uniquement régulé par l'un des trois types de récepteurs opioïdes connus, soit le récepteur opioïde kappa. Les chercheurs soulignent que le récepteur kappa est le récepteur opioïde le plus abondant dans l'hypothalamus, la partie du cerveau déjà connue pour jouer un rôle dans la régulation de la température corporelle et l'alimentation.

Dans une série d'expériences, les chercheurs ont observé deux groupes de souris maigres qui suivaient déjà un régime hypocalorique depuis six semaines. Un groupe a ensuite été traité avec un médicament pour bloquer le récepteur kappa. Le groupe témoin s'est adapté au nouveau régime et la perte de poids a atteint un plateau, tandis que le groupe expérimental a montré une dépense énergétique plus importante et une perte supplémentaire de 6% du poids corporel.

Les chercheurs soulignent que des résultats similaires ont été obtenus avec des souris ayant développé une obésité induite par un régime alimentaire. Le blocage du récepteur kappa opioïde pendant la restriction calorique doublait presque la perte de poids corporel que subiraient normalement les animaux obèses si leur récepteur était fonctionnel. Toutefois, lorsque les animaux étaient autorisés à manger librement, le blocage du récepteur des opioïdes kappa n’a pas d’effet sur la température corporelle et n’altère pas le taux normal de perte de poids corporel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire