mardi 10 décembre 2019

L'ADN indésirable affecterait le risque de cancer héréditaire

Selon une étude menée par Cancer Research UK publiée dans British Journal of Cancer, le risque d'une personne de développer un cancer serait affecté par les variations génétiques dans les régions d'ADN qui ne codent pas pour les protéines, auparavant rejetées comme «ADN indésirable»

Selon les chercheurs, le risque de cancer héréditaire n'est pas seulement affecté par les mutations des gènes clés du cancer, connus sous le nom d'oncogènes et de gènes suppresseurs de tumeurs, mais que les variations de l'ADN qui contrôle l'expression de ces gènes peuvent également conduire à la maladie.

Les chercheurs ont étudié 846 changements génétiques dans des segments d'ADN non codants, identifiés par des études comme affectant le risque de cancer. Ces polymorphismes mononucléotidiques (Single Nucleotide Polymorphisms, SNP) sont des positions particulières dans le génome humain où une seule lettre du code génétique varie d'une personne à l'autre.

Contrairement aux mutations de l'ADN codant, telles que BRCA, qui sont rares mais augmentent considérablement le risque de développer un cancer, les SNP non codants sont relativement courants dans la population mais n'augmentent que légèrement le risque de cancer.

Les chercheurs ont analysé s'il y avait une corrélation entre la présence d'un SNP particulier et l'expression de gènes particuliers. Au total, ils ont étudié plus de 6 millions de variantes génétiques à travers 13 tissus corporels différents.

Ils ont constaté que les variations dans les régions qui régulent l'expression des oncogènes et des gènes suppresseurs de tumeurs affectent le risque de cancer. Ils ont découvert que ces SNP à risque de cancer ont tendance à être spécifiquement situés dans des régions qui régulent le système immunitaire et les processus spécifiques aux tissus, soulignant l'importance de ces processus cellulaires pour le développement du cancer.

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