mardi 3 décembre 2019

Le cancer serait associé à un risque de décès par accident vasculaire cérébral

Selon une étude menée par Pennsylvania State University publiée dans Nature Communications, les personnes atteintes d'un cancer ou l'ayant déjà eu risqueraient davantage de mourir d'un accident vasculaire cérébral (AVC) que le grand public, et certains types de cancer peuvent accroître encore le risque.

En effet, les chercheurs ont découvert que, par rapport à la population en général, les personnes atteintes ou ayant eu un cancer sont plus de deux fois plus susceptibles de mourir d'un accident vasculaire cérébral et que le risque augmente avec le temps. De plus, les cancers du sein, de la prostate ou du colorectum étaient le type le plus souvent associé à un AVC mortel.

Pour la présente étude, les chercheurs ont utilisé les données SEER ( National Cancer Institute's Surveillance, Epidemiology and End Results) de plus de 7,2 millions de patients chez qui on avait diagnostiqué un cancer invasif,un cancer qui s'est propagé au-delà du tissu dans lequel il s'est développé à l'origine, entre 1992 et 2015.

Les chercheurs ont découvert que sur 7 529 481 patients atteints de cancer, 80 513 sont décédés des suites d'un accident vasculaire cérébral. Les hommes et les femmes avaient les mêmes chances de mourir d'un accident vasculaire cérébral, mais ceux chez qui un cancer avait été diagnostiqué à un plus jeune âge avaient un risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral mortel.

Les chercheurs ont découvert que parmi les personnes diagnostiquées avec le cancer avant l’âge de 40 ans, la plupart des accidents vasculaires cérébraux se produisaient chez des personnes traitées pour des tumeurs au cerveau et des lymphomes. Chez les patients diagnostiqués avec un cancer au-dessus de 40 ans, les accidents vasculaires cérébraux mortels étaient le plus souvent associés au cancer de la prostate, du sein et du colorectum.

Selon les chercheurs, le risque accru pouvait être expliqué par le fait que de nombreuses personnes atteintes d'un cancer étaient dans un état "prothrombotique", ce qui signifie qu'elles étaient plus susceptibles de former un caillot sanguin.

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