Selon une étude menée par Max Planck Society publiée dans Journal of Physiology, les interfaces cerveau-ordinateur (Brain-computer interfaces, BCI) partent du principe que des changements mesurables dans l'activité du cerveau électrique se produisent simplement en pensant à l'exécution d'une tâche. Les signaux peuvent être lus, évalués puis convertis en signaux de commande via un système d'apprentissage automatique, qui peut ensuite être utilisé pour faire fonctionner un ordinateur ou une prothèse. Or, des chercheurs ont découvert qu'après seulement une heure de formation avec un BCI, des modifications importantes pouvaient être détectées dans le cerveau des sujets testés. cet entraînement avec le BCI a également des répercussions directes sur la structure et la fonction neuronales du cerveau.
Les chercheurs ont analysé l'influence de deux types différents de BCI sur le cerveau de sujets testés n'ayant aucune expérience préalable de cette technologie. Le premier sous-groupe avait pour tâche d'imaginer qu'ils bougeaient les bras ou les pieds, autrement dit, une tâche nécessitant l'utilisation du système moteur du cerveau. La tâche confiée au deuxième groupe concernait le centre visuel du cerveau en leur demandant de reconnaître et de sélectionner des lettres sur un écran. L’expérience a révélé que les sujets de test obtiennent d’emblée de bons résultats visuellement et que la formation continue n’améliore pas ces résultats, alors qu’il est beaucoup plus complexe de s’attaquer au système moteur du cerveau et qu’il faut de la pratique. Afin de documenter les modifications potentielles, les cerveaux des sujets testés ont été examinés avant et après chaque expérience BCI en utilisant un processus de visualisation spécial, la TRM (tomographie par résonance magnétique).
Les chercheurs ont découvert des changements mesurables dans les régions du cerveau spécifiquement requises pour effectuer les tâches. En d'autres termes, des changements dans les zones visuelles du cerveau chez les sujets testés en fonction de la tâche visuelle et des changements dans la zone motrice chez les sujets testés s'exerçant à imaginer bouger une partie de leur corps. Les chercheurs soulignent que les changements se sont produits en très peu de temps (une heure) avec BCI, et non en quelques semaines comme dans le cas de l'entraînement physique.
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