Une maladie psychotique aiguë déclenchée par un référendum sur le Brexit

Selon le BMJ Case Reports, un médecin révèle que les événements politiques peuvent avoir de graves conséquences sur la santé mentale après avoir traité un homme souffrant d'un bref épisode de psychose aiguë, déclenchée par le référendum de 2016 sur le Brexit. Selon lui, les personnes qui sont déjà psychologiquement vulnérables peuvent être particulièrement à risque dans de telles circonstances

Le médecin décrit le cas d'un homme d'âge moyen, transporté à l'hôpital par des ambulanciers paramédicaux dans un état psychotique aigu, trois semaines après le référendum de juin 2016 sur le départ du Royaume-Uni de l'UE. Il était confus et très agité, avec des pensées et des discours désordonnés. Il a entendu des voix et était délirant.

Selon sa conjointe, depuis le résultat du référendum, il lui était de plus en plus difficile de comprendre la nature des événements politiques qui l'entouraient. Bien que des médicaments pour soulager son agitation et son insomnie aient été prescrits, sa santé mentale continuait de se détériorer à un point tel qu'il avait besoin d'un traitement hospitalier urgent.

Il a été admis dans une unité psychiatrique, on lui a administré un tranquillisant (lorazépam) pour le calmer. On lui a également prescrit un antipsychotique (olanzapine) pendant environ trois semaines. Il s'est complètement rétabli et a été renvoyé chez lui après deux semaines. Il n'a pas eu d'autres épisodes jusqu'à la date de son dernier examen en juin 2019. Il n’y avait aucun antécédent de maladie mentale dans sa famille. Toutefois, dans la période qui a précédé le référendum, il avait été soumis à des pressions professionnelles et familiales pouvant avoir contribué à la détérioration de sa santé mentale

Selon l'auteur, les événements politiques peuvent être une source de stress psychologique important. Il cite des sondages menés aux États-Unis à la suite de l'élection présidentielle de 2016, montrant que les deux tiers des personnes interrogées ont identifié l'avenir du pays comme un facteur de stress important, tandis que plus de la moitié s'est sentie stressée par le climat politique existant.