dimanche 6 octobre 2019

Les futurs pères devraient éviter l'alcool six mois avant la conception

Selon une étude publiée dans l'European Journal of Preventive Cardiology, un journal de l'European Society of Cardiology (ESC), les futurs parents devraient éviter de consommer de l'alcool avant la conception pour se protéger des malformations cardiaques congénitales.

La consommation d’alcool trois mois avant la grossesse ou au cours du premier trimestre était associée à un risque accru de cardiopathie congénitale de 44% chez les pères et de 16% chez les mères, par rapport au fait de ne pas boire. La consommation occasionnelle excessive d'alcool, définie comme cinq verres ou plus par séance, était liée à une probabilité accrue de ces anomalies congénitales de 52% chez les hommes et de 16% chez les femmes.

Selon les chercheurs, les résultats suggèrent que, lorsque les couples essaient d'avoir un bébé, les hommes ne devraient pas consommer d'alcool au moins six mois avant la fécondation, tandis que les femmes devraient arrêter de boire de l'alcool un an auparavant et l'éviter pendant la grossesse.

Les cardiopathies congénitales sont les anomalies congénitales les plus courantes. Environ 1,35 million de bébés sont touchés chaque année. Ces conditions peuvent augmenter le risque de maladie cardiovasculaire plus tard dans la vie, même après un traitement chirurgical, et sont la principale cause de décès périnatal. L'alcool est un agent tératogène connu qui a été associé au trouble du spectre de l'alcoolisation foetale (TSAF). Environ un enfant sur quatre souffrant de TSAF souffre de cardiopathie congénitale, ce qui indique que l’alcool pourrait également être impliqué dans ces troubles.

Les chercheurs mentionnent que des études antérieures portant sur le lien entre l’alcool et les cardiopathies congénitales se sont concentrées sur les futures mères, avec des résultats peu concluants. Il s'agit de la première méta-analyse à examiner le rôle de la consommation d'alcool par les pères.

Les chercheurs ont compilé les meilleures données publiées entre 1991 et 2019, soit 55 études, dont 41 747 bébés atteints de cardiopathie congénitale et 297 587 autres. L'analyse a révélé une relation dose-réponse non linéaire entre la consommation d'alcool par les parents et les cardiopathies congénitales.

Les chercheurs mentionnent, en terminant, qu'il s'agissait d'une étude observationnelle qui ne prouvait ni un effet causal, ni que la consommation paternelle soit plus nocive pour le cœur du fœtus que la consommation maternelle. Les données ne peuvent pas être utilisées pour définir une limite de consommation d'alcool pouvant être considérée comme sûre.

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