lundi 28 octobre 2019

Des chercheurs découvrent les premiers indices sur l'influence de la santé intestinale sur la santé du cerveau

Selon une étude menée par Weill Cornell Medical College publiée dans Nature,des chercheurs auraient découvert de nouveaux processus cellulaires et moléculaires sous-jacents à la communication entre les microbes intestinaux et les cellules cérébrales

Selon les chercheurs, au cours des deux dernières décennies, ces derniers ont observé un lien clair entre les troubles auto-immuns et diverses affections psychiatriques. À titre d'exemple, les personnes atteintes de maladies auto-immunes telles que les maladies inflammatoires de l'intestin (MICI), le psoriasis et la sclérose en plaques peuvent également présenter un microbiote intestinal affaibli et souffrir d'anxiété, de dépression et de troubles de l'humeur. Les risques génétiques pour les troubles auto-immuns et les troubles psychiatriques semblent également être étroitement liés.

Pour l’étude, les chercheurs ont observé des souris afin de comprendre les changements qui se produisent dans les cellules du cerveau lorsque le microbiote intestinal s’épuise. Les souris traitées avec des antibiotiques pour réduire leurs populations microbiennes ou qui étaient élevées pour être exemptes de germes ont montré une capacité significativement réduite à apprendre qu'un danger menaçant n'était plus présent.Afin de comprendre la base moléculaire de ce résultat, les chercheurs ont séquencé l'ARN dans des cellules immunitaires appelées microglies situées dans le cerveau. Ils ont découvert qu'une altération de l'expression des gènes dans ces cellules joue un rôle dans le remodelage de la façon dont les cellules du cerveau se connectent au cours des processus d'apprentissage. Ces modifications n’ont pas été observées dans la microglie de souris en bonne santé.

Les chercheurs ont également étudié les modifications chimiques dans le cerveau de souris sans germe. Ils ont découvert que les concentrations de plusieurs métabolites associés à des troubles neuropsychiatriques, tels que la schizophrénie et l’autisme, étaient modifiées.

Les chercheurs ont tenté d’inverser les problèmes d’apprentissage chez les souris en restaurant leur microbiote intestinal à différents âges depuis la naissance. Selon ces derniers, ils ont pu remédier aux déficits d'apprentissage chez les souris exemptes de germes, mais uniquement s'ils intervenaient immédiatement après la naissance, suggérant que les signaux du microbiote intestinal sont nécessaires très tôt dans la vie

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