dimanche 20 octobre 2019

La formation à la méditation de pleine conscience modifierait la façon dont nous traitons les souvenirs

Selon l'étude menée par Massachusetts General Hospital publiée dans Biological Psychiatry, participer à un programme de méditation de pleine conscience de huit semaines semblerait modifier la façon dont le cerveau traite les souvenirs de peur. En effet, les chercheurs ont découvert que la méditation de pleine conscience semblait aider à éteindre les associations craintives.

Selon les chercheurs, un moyen courant de traiter les troubles anxieux consiste à exposer les patients à la cause de leur anxiété dans un environnement sécurisé jusqu'à ce que cela ne suscite plus la peur, un processus appelé thérapie par exposition. Cette exposition fournit une occasion d'apprendre que ces causes ne sont pas menaçantes et donc d'aider les individus à réguler leurs réponses émotionnelles. Pour réussir, il faut d'abord créer un nouveau souvenir entre la racine de l'anxiété et un sentiment de sécurité, puis rappeler le souvenir de sécurité lorsque la cause est présentée à nouveau dans un nouvel environnement, plutôt que le souvenir craintif d'origine.

Les chercheurs mentionnent que la méditation de pleine conscience a été proposée pour fournir une condition optimale pour la thérapie d’exposition car elle implique de vivre le moment présent avec un état d’esprit ouvert, curieux et non réactif. Ces derniers soulignent que de nombreuses études ont démontré que les programmes de méditation de pleine conscience sont utiles pour réduire l’anxiété. Cependant, les raisons exactes étaient inconnues. La présente étude analyse l’apprentissage amélioré du signal de «sécurité» comme un moyen par lequel la pleine conscience peut aider les individus à apprendre à s’adapter plus positivement aux causes de leur anxiété.

Les chercheurs ont utilisé des scanners cérébraux IRM et une tâche de conditionnement de la peur afin d'étudier les changements du cerveau associés à l'attention et à la mémoire après une formation à la méditation de pleine conscience. Dans le cadre de l’étude, 42 participants ont suivi un programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience de huit semaines au cours duquel ils ont appris la méditation et les pratiques de yoga. Vingt-cinq autres participants ont été randomisés dans un groupe de contrôle de la gestion du stress basé sur l'exercice, où ils ont été informés de l'impact du stress et ont effectué des exercices aérobiques légers. Les chercheurs ont découvert que les changements dans le cerveau après une formation à la pleine conscience étaient associés à une capacité accrue à rappeler la mémoire de sécurité et à réagir de manière plus adaptative.

Les chercheurs soulignent, en terminant, que tous les participants étaient des personnes en bonne santé, sans anxiété. Les futures études doivent être effectuées avec des échantillons cliniques et en utilisant des stimuli menaçants en rapport avec leur anxiété (par exemple, les araignées, les signaux qui déclenchent la panique ou le SSPT, etc.) afin de déterminer si des changements similaires dans l'activation du cerveau se produisent dans ces conditions. En outre, certaines des constatations ont été observées dans les groupes de pleine conscience et de contrôle, ce qui suggère que certains des changements ne sont pas propres à la formation à la pleine conscience, ou pourraient être dus à une autre composante du programme, telle que le soutien social.

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