jeudi 10 octobre 2019

Des chercheurs découvrent un nouveau mécanisme de défense contre les infections bactériennes des plaies

Selon l'étude menée par Charité - Universitätsmedizin Berlin publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, une inflammation de la plaie entraînant une cicatrisation altérée pourrait avoir des conséquences graves pour les patients. Or, des chercheurs ont découvert un nouveau mécanisme de défense qui permet à la peau de tuer activement les bactéries. Ce mécanisme repose sur une molécule de messager cellulaire connue sous le nom d'interleukine 6, dont le mode d'action pourrait être utilisé à l'avenir pour prévenir les infections des plaies

Selon les chercheurs, la colonisation des plaies cutanées par des bactéries ou d'autres agents pathogènes peut entraîner une inflammation sévère. Dans les cas les plus graves, cela peut entraîner une septicémie ou une amputation. Un traitement rapide est donc essentiel. Or, ces derniers mentionnent que le nombre croissant de bactéries développant une résistance aux antibiotiques a limité les options de traitement. Les chercheurs ont mis au point un nouveau mécanisme endogène permettant de prévenir l'infection de la plaie sans recourir à des antibiotiques.

Les chercheurs ont étudié l'hypothèse selon laquelle la défense de l'hôte de la peau contre les agents pathogènes pourrait inclure les mastocytes, un type de cellule du système immunitaire défensif connu pour jouer un rôle majeur dans les allergies. Les mastocytes sont responsables de la réaction du corps à des substances par ailleurs inoffensives, produisant des symptômes tels qu'un nez qui coule ou des démangeaisons.

À l'aide d'animaux en laboratoire, les chercheurs ont étudié les effets d'une absence de mastocytes sur la cicatrisation d'une plaie après une infection. Les chercheurs ont observé qu'au cinquième jour après l'infection, le nombre total de bactéries présentes dans la plaie était 20 fois plus élevé si les mastocytes étaient absents. La plaie infectée a pris plusieurs jours de plus pour se refermer. Selon les chercheurs, l'effet de destruction des bactéries chez les mastocytes est un produit de la libération de la molécule messagère, l'interleukine 6. Cette molécule stimule les cellules situées dans la couche superficielle de la peau, les incitant à libérer des peptides antimicrobiens qui tuent les bactéries, les virus et les champignons.

Les chercheurs ont découvert que l'application d'interleukine 6 sur la plaie avant l'infection améliorait la défense contre les bactéries, même chez les animaux dont le système immunitaire était intact. Les chercheurs ont également été en mesure de reproduire cet effet dans les tissus humains

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