mercredi 9 octobre 2019

L'insuffisance cardiaque et le paradoxe de l'obésité

Selon une étude menée par l'University of Adelaide publiée dans Heart, alors que l'obésité augmente considérablement les chances de développer une insuffisance cardiaque, pour les personnes présentant une insuffisance cardiaque établie, elle peut conférer un bénéfice en termes de survie comparé aux individus de poids normal ou maigre

En analysant les données de 375 056 patients issus de neuf études, les chercheurs ont découvert que le risque de mortalité le plus faible chez les patients présentant une insuffisance cardiaque établie était l'insuffisance pondérale plutôt que l'obésité grave.

Selon les chercheurs, il existe peu d'informations sur l'impact de la perte de poids sur les patients obèses atteints d'insuffisance cardiaque. Or, ces derniers soulignent que la perte de poids intentionnelle chez les patients obèses non atteints d’insuffisance cardiaque était associée à une amélioration de la santé cardiaque.

Selon les chercheurs, le paradoxe de l'obésité est l'observation, généralement issue de grands registres ou essais cliniques, que la présence de l'obésité confère un avantage de survie par rapport aux individus normaux ou de poids insuffisant.

Les chercheurs mentionnent qu'il existe plusieurs explications possibles au paradoxe de l'obésité chez l'insuffisance cardiaque, notamment si les patients obèses sont diagnostiqués plus tôt dans l'évolution de leur maladie en raison d'une déficience fonctionnelle plus importante, et si les patients obèses tolèrent les médicaments pronostiques et modificateurs de la maladie par rapport aux patients non obèses.

Selon les chercheurs, dans cette méta-analyse, les données ont révélé une courbe de survie en forme de U avec la mortalité la plus basse chez les patients en surpoids et une réduction de la mortalité chez les obèses par rapport aux patients atteints d'insuffisance cardiaque normale ou insuffisante pondérale.

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