samedi 23 février 2019

Une étude expliquerait la perte de capacités de protection des cellules T

Selon les chercheurs du Technical University of Munich (TUM), les lymphocytes T régulateurs (Treg) sont inétressantes pour les thérapies contre les maladies auto-immunes inflammatoires telles que la sclérose en plaques. Mais ils sont difficiles à utiliser avec les patients, car les Treg perdent leurs capacités dans les tissus particulièrement touchés par l'inflammation. Une étude publiée dans Cell Reports révèle que les chercheurs ont maintenant réussi à expliquer ce processus en détail.

Comme le mentionnent les chercheurs, chez les maladies auto-immunes telles que l'arthrite ou la sclérose en plaques (SEP), le corps attaque ses propres tissus, provoquant par exemple une inflammation du système nerveux ou des articulations. Un groupe spécial de cellules immunitaires, appelé Tregs, peut contrôler et inhiber spécifiquement les réponses immunitaires fortes. Cela limite les réponses immunitaires et n'augmente pas l'inflammation. Les Tregs sont donc considérés comme un traitement possible contre les maladies inflammatoires telles que l’arthrite ou la SEP.

Or, comme l'indiquent les chercheurs, de nombreuses études précédentes ont mis en lumière un problème principal. En effet, chez les tissus très enflammés en particulier, les Treg perdent souvent leur identité et ne fonctionnent plus comme un frein pour le système immunitaire. Afin de résoudre ce problème, les chercheurs ont étudié le processus chez des cultures de cellules et chez un modèle de souris. Ils ont réussi à identifier une chaîne de réactions responsables de la perte d'identité. La clé s'avère être la protéine Blimp1. En effet, lorsque Blimp1 est présent et actif, à la fin de la chaîne de réactions, une certaine région du génome de la cellule immunitaire appelée locus Foxp3 reste inchangée chimiquement. Même chez les tissus enflammés, les Treg conservent leurs capacités caractéristiques, déterminantes pour une utilisation en thérapie.

Lorsque les chercheurs ont retiré Blimp1 des cellules, le génome a changé chimiquement et les cellules ont perdu leur identité. "Selon les chercheurs, les Treg ont non seulement perdu leurs capacités inhibitrices, mais ils ont même développé des propriétés favorisant l'inflammation. Cela signifie qu'ils pourraient contribuer à aggraver la maladie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire