jeudi 7 février 2019

De nouvelles découvertes chez les rythmes circadiens permettent de mieux comprendre le traitement du cancer

Selon un article récent de Science Signaling, des chercheurs du Virginia Tech auraient identifié un mécanisme alternatif de contrôle des rythmes circadiens dans les cellules normales, piloté par les oncoprotéines.

Selon les chercheurs, la découverte place des molécules impliquées dans la surveillance et le calibrage de la réponse des cellules aux dommages génomiques au centre de la machinerie qui conduit les rythmes circadiens.

Comme le soulignent les chercheurs, divers processus dans le corps humain sont régis par les rythmes circadiens, même jusqu'à la cellule individuelle. Ces processus sont étroitement contrôlés par une variété de mécanismes moléculaires et de boucles de rétroaction qui aident le corps à s'autoréguler en réponse à des signaux extérieurs tels que la lumière du soleil et la température.

Les chercheurs ont découvert que les molécules généralement impliquées dans la protection de l'initiation et de la progression du cancer sont directement impliquées dans la régulation de la fonction de nos rythmes circadiens quotidiens. Selon ces derniers, cette interaction moléculaire semble réguler la façon dont le corps réagit aux modalités thérapeutiques rarement administrées pour traiter certaines maladies, telles que le cancer.

Comme le soulignent les chercheurs, alors que les cellules saines partagent un rythme circadien avec le reste du corps, les tumeurs ont souvent un rythme différent de celui des cellules saines qui les entourent. Les tumeurs se divisent différemment des cellules saines et à des moments différents.

Les chercheurs mentionnent que les cellules subissent plus de 10 000 mutations par jour. Celles-ci sont généralement atténuées par un système de réparation comprenant une multitude d'interactions protéiques. Cependant, seules quelques poignées de mutations, trois à six selon le type de cancer, sont nécessaires pour que les cellules malignes puissent s'implanter. Et si des mutations se produisent dans le système de réparation, les chances de cancer augmentent alors considérablement.

Selon les chercheurs, il évident que la précision de ces processus est essentielle au maintien du fonctionnement normal des cellules et qu'une dérégulation des rythmes circadiens ou une altération des oncoprotéines peut entraîner de nombreuses maladies et troubles. Cependant, les chercheurs croient que l'interaction entre les molécules circadiennes, les oncoprotéines et les suppresseurs de tumeurs peut être utilisée pour personnaliser les traitements de manière plus efficace.

Selon les chercheurs, les chronothérapeutiques, ou l’application de traitements à des moments où les médicaments sont les plus efficaces, ont rarement été utilisés dans les plans de traitement modernes. Ces derniers affirment qu'il est de plus en plus évident que le choix du moment est crucial pour les meilleurs plans de traitement. Des doses plus faibles et plus efficaces se traduisent par une réduction des effets secondaires pour les patients, particulièrement pour les patients atteints de cancer qui reçoivent souvent des doses massives de médicaments très agressifs. Ce qui a retardé l'application des chronothérapeutiques semble être un manque de fondement moléculaire pour la théorie.

Les chercheurs mentionnent que toutes les preuves nécessaires peuvent provenir d’un petit nombre de protéines régulatrices qui agissent comme des capteurs, comme la protéine circadienne PERIOD 2 (PER2), et des intégrateurs, comme le suppresseur de tumeur p53 et l’oncoprotéine MDM2. Ces protéines maintiennent la division des cellules régulée.

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