lundi 4 février 2019

Des chercheurs trouvent de nouveaux indices pour contrôler le VIH

Comme l'indiquent les chercheurs, le système immunitaire est la meilleure défense de l'organisme dans la lutte contre des maladies telles que le VIH et le cancer. Or, selon une étude menée par Simon Fraser University publiée dans Nature Communications, des chercheurs utilisent le système immunitaire pour révéler de nouveaux indices susceptibles de contribuer aux efforts de production d'un vaccin contre le VIH. En effet, les chercheurs ont identifié un lien entre le contrôle de l'infection et le degré de réponse des cellules T antivirales à diverses séquences du VIH.

Les chercheurs soulignent que le VIH s'adapte au système immunitaire humain en modifiant sa séquence pour éviter les lymphocytes T antiviraux utiles. Selon ces derniers, afin de développer un vaccin anti-VIH efficace, il faut générer des réponses immunitaires de l'hôte que le virus ne peut pas facilement échapper

Les chercheurs ont mis au point de nouvelles méthodes de laboratoire permettant d'identifier les cellules T antivirales et d'évaluer leur capacité à reconnaître diverses séquences du VIH. Comme le mentionnent les chercheurs, les cellules T sont des globules blancs capables de reconnaître des particules étrangères appelées antigènes peptidiques. Il existe deux types principaux de cellules T: ceux qui aident d'autres cellules du système immunitaire et ceux qui détruisent les cellules et les tumeurs infectées.

Les chercheurs expliquent qu'identifier les cellules T qui attaquent les antigènes du VIH semble simple. Cependant, trois facteurs biologiques sont essentiels à une réponse immunitaire à médiation par les cellules T. Et dans l’infection à VIH, les trois espèces sont très diverses sur le plan génétique.

Selon les chercheurs, pour qu'une cellule T reconnaisse un antigène peptidique, l'antigène doit d'abord être présenté à la surface de la cellule par des protéines de l'antigène des leucocytes humains (HLA), qui sont héritées. Et comme il existe plusieurs milliers de variants HLA parmi la population humaine, chaque personne réagit différemment à l’infection. De plus, comme le VIH est très divers et évolue constamment au cours d’une infection non traitée, la séquence de l’antigène peptidique change également.

Les chercheurs soulignent que la correspondance des lymphocytes T avec les variants HLA et les antigènes du peptide VIH exprimés chez un individu est une étape cruciale du processus de recherche de routine. Ces derniers mentionnent également que leur compréhension des réponses des cellules T sera incomplète jusqu'à ce que nous en sachions plus sur l'activité antivirale des cellules T individuelles qui contribuent à cette réponse

Les chercheurs estiment que le répertoire de cellules T d'une personne est constitué de 20 à 100 millions de lignées de cellules uniques qui peuvent être distinguées par leurs récepteurs de cellules T (TCR), dont seuls quelques-uns seront importants pour répondre à une antigène spécifique.

Pour réduire la complexité de l’étude, les chercheurs ont analysé deux variants hautement apparentés HLA (B81 et B42) reconnaissant le même antigène peptidique du VIH (TL9), mais associés à des résultats cliniques différents à la suite d’une infection.

En observant dans quelle mesure les lymphocytes T individuels reconnaissent le TL9 et divers variants de séquence du TL9 apparaissant dans des souches de VIH en circulation, les chercheurs ont découvert que les lymphocytes T des personnes exprimant le HLA B81 reconnaissaient plus de variants du TL9 que les lymphocytes T de personnes exprimant le HLA B42.

Ils ont également découvert qu'un groupe de cellules T chez certains individus exprimant B42 a montré une plus grande capacité à reconnaître les variants de séquence de TL9. La présence de ces cellules T était associée à un meilleur contrôle de l'infection par le VIH.

Les chercheurs croient que les cellules T individuelles sont très différentes quant à leur capacité à reconnaître les variants peptidiques et suggère que ces différences peuvent être cliniquement significatives dans le contexte d'un agent pathogène divers ou en évolution rapide tel que le VIH. Les chercheurs mentionnent, en terminant, qu'il reste encore beaucoup à faire pour créer un vaccin efficace.

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